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France : le Gouvernement menace les réseaux sociaux de sanctions

- S'ils ne s'expliquent pas sur leurs modérations avant la mi-juillet

Lassaad Ben Ahmed  | 03.06.2025 - Mıse À Jour : 03.06.2025
France : le Gouvernement menace les réseaux sociaux de sanctions

France

AA / Tunis / Salim Boussaïd

Le gouvernement français a menacé les réseaux sociaux de sanctions, s'ils ne présentent pas des explications sur leurs mécanismes de modération avant la mi-juillet.

C'est ce qui ressort d'une déclaration d'Aurore Bergé, ministre de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, mardi matin sur "francinfo", interrogée sur une réunion qui avait eu lieu lundi 2 juin avec les responsables desdits réseaux sociaux.

"Le temps de l'irresponsabilité des plateformes et réseaux sociaux est fini. Racisme, antisémitisme, haine anti LGBT, violences à l'encontre des femmes : une seule de ces infractions doit valoir suppression du compte", a-t-elle déclaré.

La ministre a expliqué que la loi a changé : "pendant longtemps ils ont été considérés comme simples hébergeurs techniques, en clair, ils n'étaient responsables de rien...", a-t-elle rappelé, affirmant que, désormais, "ils sont responsables des contenus".

"On a des modérations qui sont particulièrement défectueuses", a-t-elle constaté, expliquant qu'il suffisait "d'aller sur n'importe laquelle de ces plateformes pour voir des milliers de comptes d'incitation à la haine, de racisme, d'antisémitisme, de haine LGBT de cyberharcèlement à l'encontre de nos enfants et nos adolescents", a-t-elle détaillé.

Aurore Bergé avait, lors de la réunion de lundi, posé la question aux responsables de ces réseaux sociaux : "au bout de combien d'infractions, les utilisateurs sont-ils bannis des plateformes?"

"Souvent, ils n'avaient pas de réponses immédiatement. Ils fallait qu'ils consultent en interne", a-t-elle relevé, reconnaissant que leurs réponses étaient "disparates" alors qu'ils avaient l'obligation de donner "des réponses claires".

"Sur un plateau de télévision, si vous avez un invité qui professe la haine, c'est vous ne l'arrêtez pas immédiatement, c'est vous qui serez mis en cause, c'est la chaîne...", a-t-elle expliqué, affirmant que la même règle doit s'appliquer aux réseaux sociaux.

Et de conclure : soit ces plateformes "font le ménage et elles le font vite et elles le font dans la durée, soit encore une fois, la loi se rappellera à elles et des sanctions seront prises", a-t-elle prévenu.

Les plateformes "convoquées" par le gouvernement étaient notamment : Meta, Snapchat, Tiktok, Twitch, Youtube et X.





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