France: Le gouvernement cherche à discréditer les théories du complot influentes chez les jeunes
L'exécutif lance une campagne officielle pour dissuader les jeunes d'adhérer aux théories du complot comme celles sur l'existence de la société Illuminati ou encore sur la franc-maçonnerie
Paris
AA - Paris - Bilal Muftuoglu
Le gouvernement français a lancé une campagne officielle pour dissuader les jeunes d'adhérer aux théories du complot et réagir contre la popularité de ces dernières en ligne et sur les réseaux sociaux.
L'exécutif a ainsi décidé de lancer une double campagne, numérique et physique, pour attirer l'attention sur l'ampleur du phénomène des théories du complot, en particulier chez les jeunes entre 15 et 25 ans. A cet effet, la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem a réuni mardi les enseignants, collégiens, lycéens et universitaires dans le cadre de la Journée "Réagir face aux théories du complot" au Muséum d'histoire naturelle.
L'objectif de la journée est de rompre "la fascination exercée sur nos élèves par le conspirationnisme", note une déclaration parue sur le site web du ministère de l'Education. Dans cet appel, la théorie du complot est décrite comme un "ennemi intime du savoir et de la connaissance" qu'il faut combattre au nom des "valeurs de la République".
Côté numérique, le gouvernement a ouvert un compte sur Snapchat, un service de messagerie essentiellement utilisé par les jeunes, pour diffuser une vidéo parodique se moquant des théories du complot. Il a également lancé le site "Ontemanipule.fr" pour lutter contre les "fausses informations".
"A en croire ces "théoriciens" du complot, États, institutions et médias déploieraient des efforts systématiques pour tromper et manipuler les citoyens", ironise le gouvernement dans un appel figurant sur la page d'accueil du site.
Le site contient aussi des caricatures faisant allusion aux théories sur la franc-maçonnerie, le "Nouvel ordre mondial" ou encore affirmant l'existence de la société secrète "Illuminati".
La campagne fait suite à une déclaration de Vallaud-Belkacem, s'appuyant sur un sondage d'opinion, selon laquelle "un jeune sur cinq adhère à la théorie du complot". La popularité des théories complotistes a connue une hausse "avec une intensité particulièrement forte après les attentats de janvier dernier", estime encore la ministre.
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