France : le gouvernement annonce deux votes en décembre sur le budget des armées et le narcotrafic
- Après le rejet de la partie « recettes » du projet de loi de finances, le gouvernement active l'article 50-1 pour faire voter les moyens des armées
Istanbul
AA / Istanbul / Mariem Njeh
Le gouvernement français a annoncé, mercredi, la tenue de deux débats suivis d'un vote au Parlement au mois de décembre, portant respectivement sur les moyens des armées et la lutte contre le narcotrafic, a fait savoir la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon.
S'exprimant lors du compte-rendu du Conseil des ministres, Bregeon a indiqué que le Premier ministre mobiliserait l'article 50-1 de la Constitution pour permettre à l'Assemblée nationale et au Sénat de se prononcer sur ces enjeux.
Le premier débat se tiendra le 10 décembre et portera sur la « trajectoire d'augmentation des moyens de nos armées », précise la porte-parole.
Bregeon a justifié cette décision par le rejet de la partie « recettes » du projet de loi de finances, qui a empêché l'examen en première lecture de la partie « dépenses » où ce sujet devait initialement être débattu. Le Premier ministre a jugé « absolument nécessaire » que les parlementaires puissent voter sur cet enjeu « crucial » et de « portée démocratique », a-t-elle affirmé.
Le second débat, prévu le 17 décembre, sera consacré au narcotrafic. Bregeon a souligné également que ce débat est organisé notamment à la demande du Parti socialiste.
Par ailleurs, concernant la politique énergétique, la porte-parole a réaffirmé la volonté du gouvernement de « mettre un peu d'ordre et de clarté » face aux nombreuses initiatives parlementaires récentes.
Pour rappel, vendredi dernier, les députés ont rejeté massivement la partie « recettes » du budget 2026 avec notamment 404 votes contre, 84 abstentions et une seule voix favorable, celle de Harold Huwart (Liot), entrainant mécaniquement la chute de l’ensemble du budget, sans même que la section « dépenses » n’ait pu être débattue.
Le projet de loi est reparti au Sénat pour un nouvel examen, qui débutera jeudi, sur la base du texte initial.
