
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le gérant d’un parc de loisirs des Pyrénées-Orientales est interrogé par les autorités après avoir refusé l’entrée à un groupe de 150 enfants et adolescents israéliens, âgés de 8 à 16 ans, en séjour en Espagne.
Cité par le journal Sud-Ouest, le parquet de Perpignan a précisé que cet homme de 52 ans a été placé en garde à vue jeudi pour « discrimination fondée sur la religion dans le cadre de l’offre ou de la fourniture d’un bien ou d’un service ». Le parquet souligne que ce délit est passible d’une peine maximale de trois ans de prison.
Les faits se sont déroulés à Porté-Puymorens, au sud du département, où le groupe de jeunes vacanciers s’était présenté dans le cadre d’une réservation « faite de longue date ». Le gérant leur aurait signifié son refus d’accueil « en raison de convictions personnelles », selon le ministère public.
Le mis en cause, inconnu de la justice jusqu’ici et « ne faisant pas l’objet de mauvais renseignements », selon le parquet, aurait agi de manière isolée. L’incident n’a pas donné lieu à des troubles sur place : le groupe de mineurs, accompagné, a finalement poursuivi son programme touristique vers un autre site français. Le parquet a indiqué que les enfants ont rejoint un autre lieu « sécurisé par la gendarmerie », sans incident rapporté.
L’enquête a été confiée à la brigade de recherche de Prades dans le cadre d’une procédure de flagrance.
Cette affaire survient dans un contexte de tension internationale persistante autour de l'agression israélienne à Gaza, ce qui alimente la sensibilité autour d’actes perçus comme discriminatoires, notamment lorsqu’ils concernent des mineurs.