
Provence-Alpes-Cote d Azur
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
Le député français Aymeric Caron (La France insoumise / LFI) réclame la dissolution de l’association Israël is forever, dans un courrier adressé vendredi au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
Sa requête s’appuie sur plusieurs éléments dont l’organisation, le 13 novembre prochain, à Paris, d’un gala auquel doit notamment participer le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich.
L’évènement « met à l'honneur deux représentants du gouvernement israélien d'extrême-droite de Benjamin Netanyahou, qui a officiellement massacré depuis le 7 octobre 2023 près de 50 000 Palestiniens à Gaza, dont 20 000 enfants, et près de 3000 civils Libanais », souligne le député de gauche qui ne manque pas de revenir sur les positions controversées de Smotrich.
Ce dernier s’est, en effet, illustré pour avoir déclaré en août dernier qu'il « était justifié et moral de bloquer l'aide humanitaire pour la bande de Gaza, même si cela pouvait entraîner la mort de deux millions de Palestiniens ».
Dans sa demande à Bruno Retailleau, Aymeric Caron est par ailleurs revenu sur la personnalité sulfureuse de la président d’Israël is forever, l’avocate Nili Kupfer-Naouri qui « exprime régulièrement sa haine des Palestiniens, appelant à les exterminer ».
Celle-ci a par exemple participé, en février dernier, au blocage de l’aide humanitaire à Gaza, ou encore déclaré récemment qu’il « n'y a pas de population civile innocente à Gaza » et considère « qu'il ne reste plus rien de Gaza et qu'on [peut] y installer une grande hityashvut, une grande réimplantation juive ».
« Nous ne voulons plus de voisins barbares. Nous comprenons que nous devons obtenir notre sécurité et c'est par l'émigration en masse des arabes de Gaza et par une installation juive », a-t-elle enfin affirmé.
Selon Aymeric Caron, « ces déclarations à elles seules justifient que les autorités françaises ordonnent immédiatement l'annulation de cet évènement honteux mais il faut aller encore plus loin : il est impératif que cette association soit dissoute en conseil des ministres (…) en raison de son militantisme en faveur des massacres de civils à Gaza, de ses appels à la haine et à la discrimination envers les musulmans de France, et en raison également des déclarations et actes criminels de sa présidente, Mme Nili Kupfer-Naouri ».
Cette requête auprès du ministre de l’Intérieur intervient alors que l’avocate franco-israélienne fait déjà l’objet d’un signalement à la justice, effectué en mars dernier par le député LFI, Thomas Portes.
En attendant, le préfet de police de Paris Laurent Nunez refuse d’interdire le gala auquel participera Bezalel Smotrich le 13 novembre courant.