AA / Paris / Ümit Dönmez

Le Conseil des Mosquées du Rhône s'insurge contre les méthodes utilisées par le magazine Marianne dans son édition du 30 mai, intitulée "Ce qui se dit vraiment dans nos mosquées".

Par voie d'un communiqué, le Conseil dénonce l'article ainsi que le livre-enquête "Au cœur de l'Islam de France, 3 ans d'infiltration dans 70 mosquées" dont il est tiré. Selon le communiqué, les méthodes de l'auteur, qui a publié sous pseudonyme, sont jugées non sérieuses et non conformes aux standards journalistiques élémentaires, notamment la distinction entre faits, analyses et opinions.

Le texte critique notamment le parti pris de l'article, soulignant que l'auteur n'a extrait que quatre phrases d'une conversation à la mosquée de Villeurbanne, le reste de l'article étant composé de commentaires interprétatifs. Des termes connotés négativement tels que "froideur", "conception glaçante" et "séquestration" sont utilisés pour influencer l'opinion des lecteurs.

Le Conseil rappelle également que l'auteur de l'article a enfreint les règles du Conseil de Déontologie Journalistique en dissimulant son identité de journaliste, se présentant comme un converti à l'Islam et enregistrant clandestinement ses interlocuteurs. Les imams de la mosquée de Villeurbanne contestent fermement les propos qui leur sont attribués dans l'article.

Pour plus de transparence, le Conseil invite les journalistes à visionner les prêches diffusés en direct sur les réseaux sociaux, où le verset 4 de la sourate 34, "AN NISSA", est souvent commenté. Ils affirment que les prêches publics sont en totale opposition avec les propos rapportés dans l'article de Marianne.

Cette polémique met en lumière les tensions entre certains médias et les communautés musulmanes en France, exacerbées par des méthodes journalistiques controversées et des articles jugés haineux par les représentants religieux.

Le magazine n'a pas encore réagi aux accusations du CMR.