Monde

France : La sœur de Samuel Paty attaque en justice la ville de Conflans-Sainte-Honorine

- Pour avoir "manqué à ses obligations légales de sécurité sur son territoire"

Ekip  | 15.01.2025 - Mıse À Jour : 15.01.2025
France : La sœur de Samuel Paty attaque en justice la ville de Conflans-Sainte-Honorine

France

AA / Tunis / Fatma Ben Amor

La sœur de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie décapité en 2020 à Conflans-Sainte-Honorine (département des Yvelines en région Île-de-France), a décidé d'attaquer la ville en justice, l'accusant d'avoir "manqué à ses obligations légales de sécurité sur son territoire".

La mairie de la commune où se situait l'établissement dans lequel exerçait l'enseignant, est accusée d'avoir "été tenue informée de la gravité des menaces qui pesaient sur le Collège et sur Samuel Paty", mais d'avoir "manqué à ses obligations légales de sécurité sur son territoire", informe l'avocate de Mickaëlle Paty, Me Carine Chaix, dans un communiqué relayé par la presse locale.

Pour Me Chaix, le maire de la ville, Laurent Brosse, a "délibérément refusé de mobiliser sa police municipale pour prévenir les risques bien réels d’incidents et d’attaques". L'avocate annonce avoir déposé un recours administratif en responsabilité, le 27 décembre dernier, soit une semaine après le verdict du procès de l’attentat qui a coûté la vie à Samuel Paty.

Selon Mickaëlle Paty, une élue avait suggéré à Laurent Brosse de "faire escorter Samuel Paty lors de son trajet domicile-collège, le temps que les menaces de mort contre ce dernier se dissipent", ce que l’élu a refusé.

Pour rappel, le procès de l’attentat qui a coûté la vie à Samuel Paty s’était ouvert le 4 novembre à Paris pour s’achever le 20 décembre. Quatre ans après les faits, la justice s’est attelée à déterminer les responsabilités des huit accusés, dans l’assassinat, survenu le 16 octobre 2020, du professeur d’histoire-géographie au collège du Bois d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine, décapité à la sortie des cours par un ressortissant russe, d’origine tchétchène, âgé de 18 ans.

L'assaillant, Abdoullakh Anzorov, abattu dans la foulée par les forces de l’ordre, reprochait à l’enseignant d’avoir montré à ses élèves, des caricatures issues du journal satirique Charlie Hebdo et mettant en scène le prophète Mohammed.



Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.