France: la sénatrice Esther Benbasa conteste les accusations d’harcèlement
elle avait estimé que la loi contre le "séparatisme", débattu au Sénat, était "un acharnement contre les musulmans". Sa volonté de s’opposer à une loi liberticide lui avait valu d’être accusée de "complice des islamistes" par ses détracteurs.

Ankara
AA/Paris/Fatih KARAKAYA
La sénatrice française co-présidente du "Groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires du Sénat", conteste les faits qui lui sont reprochés dans un communiqué qu’elle a partagé mercredi sur Twitter.
En effet, la sénatrice EELV (Europe Ecologie les Verts) avait été accusée par le site d’information Mediapart « de harcèlement moral à l'encontre de ses collaborateurs ». Suite à ces révélations, son parti l’a exclu de son groupe au Sénat, mardi 14 septembre.
"Mme Benbassa n'a pas contredit une partie des témoignages et elle n'a, à ce jour, pas jugé opportun de porter plainte en diffamation contre ces accusations", prétend le groupe écologiste Ecologiste-Solidarité et Territoires, dans un communiqué, publié mardi.
- Simulacre de procédure interne
Dans son communiqué, Benbassa dénonce un "simulacre de procédure interne sans transmission de pièces à charge ou à décharge, sans audition de témoins ou de victimes présumées, en violation des dispositions du règlement intérieur du groupe et du principe de présomption d'innocence", regrette la sénatrice de Paris.
Pour elle, l’attitude de son groupe consiste à une "sommation de répondre aux accusations anonymes relayées par un article de presse".
Toujours dans son communiqué, Esther Benbassa explique qu’elle s'est "rendue à l’audition programmé par son groupe, le 9 septembre, non pas pour me justifier, puisque je ne suis condamnée de rien, mais pour m'expliquer, et réitérer mes excuses pour les maladresses et les erreurs". Elle réitère toutefois son refus des accusations face à des juges autoproclamés et improvisés.
"Cette mascarade de procès a rendu une décision qui n’est fondée ni sur le droit, ni sur les conclusions d’une enquête", a notamment assuré la sénatrice.
Rappelant "qu’elle ne fait l’objet d’aucune procédure judiciaire", elle regrette que son groupe "s’incline devant le principe selon lequel le tribunal médiatique prime sur des accusations publiques anonymes".
Mettant en garde sur "d’éventuelles situations identiques qui pèsent sur les élus", la sénatrice demande aux écologistes de décider s’ils "doivent s’accommoder des atteintes à l’état de droit".
Estimant que "seul un juge peut constituer le délit de harcèlement", elle affirme qu’elle ne "se sent pas exclue mais libre" avant de promettre qu’elle continuera son engagement.
- La sénatrice s’était opposée à la loi sur le séparatisme
La sénatrice Esther Benbassa avait fait parlé d’elle lorsqu’elle avait estimé que la loi contre le "séparatisme", débattu au Sénat, était "un acharnement contre les musulmans". Sa volonté de s’opposer à une loi liberticide lui avait valu d’être accusée de "complice des islamistes" par ses détracteurs.
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