AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

La motion de censure déposée par le Rassemblement national (RN) contre le gouvernement français suite à la situation des finances publiques du pays, a été rejetée, lundi, avec 89 votes favorables contre les 289 requis.

Le texte, déposé par le parti d’extrême-droite n’a pas obtenu l’adhésion de députés de gauche, qui avaient eux aussi déposé une motion finalement rejetée malgré le soutien des voix du RN.

La motion déposée par LFI (La France Insoumise) et votée par la NUPES (Nouvelle Union Populaire écologique et Solidaire) avait recueilli 222 voix favorables, encore loin des 289 nécessaire pour faire tomber l’Exécutif.

Durant un débat qui a duré près de deux heures et au cours duquel tous les groupes se sont exprimés, le Premier ministre Gabriel Attal a estimé que « cette motion de censure est une inconséquence qui aurait des conséquences dramatiques sur la vie des Français ».

Regrettant une « instabilité politique au moment où la France accueille le monde entier avec les Jeux olympiques », le chef du gouvernement a assuré que « la France n'a aucune difficulté à se financer ».

« Ce n'est pas tant le gouvernement que vous tentez de faire chuter, c'est le Parlement (…). Ces motions de censure ne trompent personne : chacun sait qu'elles n'ont rien à voir avec nos finances publiques », a-t-il par ailleurs accusé à la tribune du Palais Bourbon.

À noter que les deux motions de censure ont été mises au vote successivement et représentent la deuxième et troisième motion contre le gouvernement de Gabriel Attal, nommé en janvier dernier.

Le vote intervient à six jours des élections européennes et alors que l'agence de notation financière S&P Global Ratings a annoncé, vendredi soir, l'abaissement d'un cran de la note souveraine de la France.