AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Le gouvernement français a décidé de suspendre l’utilisation des messageries ENT (Espace numérique de travail) après leur piratage massif dans 400 établissements scolaires, a annoncé mardi matin la ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, à l’antenne de BFMTV.

« Il y a eu à-peu-près 400 établissements qui ont été visés sur une vingtaine d’académies », a fait savoir la ministre qui souhaite que cette suspension « temporaire » des ENT permette de « réinitialiser ces comptes, sécuriser l’ensemble du dispositif, refaire passer des consignes de prudence sur la gestion de ces comptes et remettre en fonctionnement les ENT ».

Selon Nicole Belloubet, plusieurs « milliers » d’élèves ont été confrontés à ces menaces et vidéos à caractère terroriste lors des piratages des espaces ENT.

Sur son site internet, Matignon assure que cette mesure de suspension a été décidée « en raison de nombreux actes de cybermalveillance et alertes à la bombe visant plusieurs écoles » et qu’elle vise à « empêcher des attaques supplémentaires massives ».

Pour rappel, ces menaces ont ciblé des collèges et des lycées de toute la France tout au long de la semaine dernière.

Au moins deux jeunes ont été interpellés, l’un en Alsace et l’autre dans les Hauts-de-Seine et ont reconnu les faits, promettant avoir agi sans aucune intention terroriste.

Le parquet de Paris a de son côté ouvert une information judiciaire, pour « atteintes à un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l'Etat», « menace de mort », « divulgation d'informations fausses », « apologie du terrorisme ».