
France
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
L’examen du projet de la loi de programmation militaire pour la période 2024-2030 débute ce mardi devant la commission de La Défense de l’Assemblée nationale où les députés français doivent échanger sur les dispositions contenues dans le texte qui sera ensuite présenté en séance dans l’hémicycle à partir du 22 mai.
Dans la matinée déjà, les députés de la majorité se sont réunis autour du ministre des Armées, Sebastien Lecornu, pour évoquer les enjeux de ce texte aux 413 milliards d’euros.
Interrogée à l’Assemblée nationale lors de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement, la secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, Patricia Mirallès, a insisté sur l’importance d’un tel effort budgétaire.
« Nous proposons de mettre en place une filière d'excellence cyber autour de l'école polytechnique », a-t-elle fait valoir, tandis que le groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, salue sur les réseaux sociaux, « des sauts technologiques majeurs sur le cyber et le spatial, » avec « 413 milliards € d'engagement de l'Etat pour projeter (l’)armée sur les défis et menaces du XXIème siècle ».
À l’antenne de LCP ce mardi, le porte-parole de la majorité au Palais Bourbon, Charles Sitzenstuhl, a pour sa part assuré que cette nouvelle loi permettra « de maintenir la dissuasion nucléaire à un niveau international » et considère que « la dissuasion nucléaire est en quelque sorte l'assurance vie de la France ».
Pour rappel, les grandes lignes de ce projet de loi, jugé conforme par le Conseil constitutionnel, ont été dévoilées dès janvier par le président de la république, Emmanuel Macron, lors de ses vœux aux armées sur la base aérienne de Mont-de-Marsan (Landes).
« Après avoir réparé les armées, nous allons les transformer », avait-il lancé, évoquant le contexte géopolitique européen marqué par la guerre en Ukraine.
Le Président français avait dressé un tableau des évolutions des conflits actuels et à venir « qui oscillent entre la sophistication - avec une course technologique - et une brutalité presque nue, en Ukraine notamment, avec un retour de scènes que nous croyions appartenir à l’imagerie de Verdun ou de la Somme ».
Pour se préparer et répondre à des guerres « plus brutales, plus ambiguës (…) il faut de grands moyens » avait-il souligné, assurant que « ces efforts seront dans les années qui viennent à proportion de dangers, c’est-à-dire considérables ».
Selon le chef de l’Etat, les « menaces sont multiples et s’agrègent plutôt qu’elles ne se succèdent » ce qui justifie d'augmenter de 60 % le budget du renseignement sur les sept années à venir.
Le chef d'État français avait également exprimé sa volonté de mettre l'accent sur la dissuasion nucléaire.
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