AA / Paris / Ümit Dönmez

La grève des employés des raffineries françaises s'est étendue, mercredi, au secteur nucléaire.

Selon l'information rapportée par la presse française, un mouvement de grève est en cours dans plusieurs centrales nucléaires, notamment, depuis jeudi matin, à Gravelines, dans le Nord, où se trouve la plus grande centrale atomique de l'Hexagone et de l'Europe de l'Ouest.

Le mouvement lancé à l'appel de Force Ouvrière (FO) et de la Confédération générale des travailleurs (CGT) vise à obtenir une augmentation de 5 % du salaire brut des employées des centrales.

Les grévistes menacent, à travers ce mouvement de protestation, de retarder la maintenance et le raccordement au réseau électrique, d’un des six réacteurs de 900 MW. Il est prévu que ce dernier soit arrêté le week-end prochain pour sa maintenance annuelle et qu'il soit relancé avant la fin de l’année.

Ainsi, le mouvement de grève qui se poursuit dans les raffineries et dépôts français de carburant depuis trois semaines, s'étend désormais au secteur nucléaire alors celles les employés des centrales de Tricastin (Drôme), Cruas (Ardèche), Bugey (Ain) et Cattenom (Moselle) font également partie des grévistes.

Ces grèves sont susceptibles de causer des retards dans les travaux de maintenance en cours dans ces centrales nucléaires, avant le redémarrage d'un certain nombre de réacteurs.

Les syndicats estiment qu'un retard dans le raccordement de ces centrales nucléaires au réseau électrique n’aurait pas de conséquences sur les consommateurs particuliers, mais qu'il pourrait entraîner des coupures pour les entreprises.

Pour sa part, EDF a reconnu que ce mouvement de protestation pourrait avoir un impact sur certains travaux de maintenance.

Il est à rappeler qu'une part importante du parc nucléaire français est actuellement indisponible, alors que des opérations de maintenance et de résolution de problèmes de corrosion sont en cours dans nombre de centrales nucléaires.

La semaine dernière, le Gouvernement français a présenté, son « Plan de sobriété énergétique » visant à réduire la consommation énergétique dans l'Hexagone, alors que la guerre en Ukraine et la détérioration des relations avec la Russie, cause de sérieux problèmes d'approvisionnement, notamment en gaz naturel, pour la France, comme pour le reste de l'Union européenne.

Ce jeudi matin, la grève qui paralyse les raffineries et dépôts français de carburant depuis trois semaines, a été reconduite, à l'appel de la Confédération Générale des Travailleurs (CGT).

Il est à rappeler que six raffineries françaises sur sept, sont paralysées par un mouvement de grève qui touche les deux géants de l'énergie : le Français TotalEnergies et l'Américain Esso-ExxonMobil.

Selon le ministère de la Transition énergétique, près d'un tiers des stations-service sont concernées par des ruptures de stock mettant en grande difficulté les automobilistes à l’heure où la flambée des prix bat son plein.