AA / Istanbul / Adama Bamba

La France a célébré ce lundi sa fête nationale par le traditionnel défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Élysées à Paris, en présence du président de la République Emmanuel Macron, ainsi que des plus hautes autorités civiles et militaires du pays.

L’édition 2025 du défilé s’est articulée autour de trois thématiques principales : un double centenaire mémoriel, la solidarité stratégique avec les partenaires internationaux, et l’engagement de la jeunesse au sein des forces armées.

À l’occasion du 75e anniversaire de leurs relations diplomatiques, la France a invité l’Indonésie à ouvrir le défilé militaire. Il s’agit d’une première participation pour ce pays d’Asie du Sud-Est, illustrant le renforcement du partenariat stratégique entre Paris et Jakarta, notamment dans le contexte indopacifique.

Plusieurs unités françaises ont été mises à l’honneur, notamment le centre militaire d’observation par satellites (CMOS), représenté par le lieutenant-colonel Vérane Quêtier, ainsi que les soldats de la Force Commander Reserve (FCR), une unité conjointe franco-finlandaise déployée au Sud-Liban dans le cadre d’une mission de maintien de la paix des Nations unies.

Aussi, le défilé a rassemblé des troupes à pied, motorisées et montées, ainsi qu’un large dispositif aérien composé d’avions de chasse, de transport et d’hélicoptères des différentes composantes des forces armées françaises.

Le ministère des Armées a souligné que cette journée permettait de mettre en lumière l’engagement des femmes et des hommes qui œuvrent pour la défense de la France, en métropole comme à l’étranger.

Le 14 juillet est reconnu comme un symbole d’unité nationale depuis son institution en 1880. Cependant, le 14 juillet est également associé à un épisode tragique de l’histoire contemporaine.

En 1953, en marge du défilé du 14 juillet à Paris, la police ouvrit le feu de manière autonome, causant la mort de sept manifestants, dont six Algériens, et faisant de nombreux blessés.

L’incident, lié à une manifestation organisée par le PCF, la CGT et le MTLD pour célébrer les valeurs républicaines, marque l’un des premiers épisodes violents de la répression coloniale en métropole. Le quotidien L’Humanité rapporta l’événement en Une, dénonçant les « balles du 14 juillet » et soulignant la gravité de cette répression policière.