AA - Paris - Bilal Muftuoglu

La croissance économique a stagné en France au deuxième trimestre 2016, après une hausse de 0,7% au premier trimestre de l'année, a annoncé vendredi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Selon les derniers indicateurs sur les comptes nationaux rendus publics par l'Insee, le PIB est resté stable, en grande partie à cause d'une forte baisse des dépenses de consommation des ménages (0,0% après 1,22% au premier trimestre) et de la chute de la formation brute de capitale fixe (-0,4% après 1,3%).

Le solde extérieur a positivement contribué à la croissance, de l'ordre de 0,3%, notamment en raison d'une évolution à la baisse plus prononcée des importations par rapport aux exportations (-1,3% pour les importations contre -0,3% pour les exportations).

La production totale s'est légèrement repliée au deuxième trimestre (-0,2% après 0,7%), notamment en lien avec les manifestations et grèves contre la loi Travail durant le mois de mai. En effet, la production de biens manufacturés recule "nettement", selon l'Insee, (-1,0% après 0,0%), en raison de la chute de la production dans les raffineries, qui étaient bloquées durant la vague de mouvements sociaux contre la loi Travail.

Les mouvements sociaux ont également affecté l'évolution de la consommation des ménages, en particulier en matière d'énergie. L'achat de produits raffinés a fortement baissé en juin (-14,3%) après une hausse significative en mai (8,0%), stimulée par des achats de précaution lors des mouvements sociaux.