AA / Tunis / Mounir Bennour

Le déficit public de la France s’est établi à 124,9 milliards d’euros, pour l’année 2022, soit 4,7 % du produit intérieur brut (PIB) du pays. La dette des administrations publiques a, elle aussi, légèrement reculé, pour se fixer à 111,6 % du PIB à la fin de la même année, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Dans une première évaluation des comptes nationaux des administrations publiques sur l’année écoulée, rendue publique ce mardi, l’Insee a fait savoir que « Le déficit public pour 2022 s’établit à 124,9 milliards d’euros, soit 4,7 % du produit intérieur brut (PIB), après 6,5 % en 2021 et 9,0 % en 2020. Les recettes restent très dynamiques en 2022 et progressent en valeur de 95,7 milliards d’euros, soit +7,3 % après +8,4 % en 2021 ».

Selon la même source, la dette des administrations publiques a également légèrement reculé, à 111,6 % du PIB à la fin de l'année dernière, contre 112,9 % fin 2021 et 114,6 % du PIB fin 2020.

Dans ce contexte, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a tweeté : « En 2022, grâce à une croissance solide et à de bonnes recettes fiscales, le niveau de la dette publique atteint 111,6% du PIB, ce qui nous permet de respecter notre objectif de finances publiques avec un déficit qui s’établit sous les 5%, à 4,7% ».

Le Maire a également affirmé la détermination du gouvernement à rétablir les finances publiques, « Nous avons la même stratégie : améliorer la croissance de la France pour diminuer la dette et maîtriser nos dépenses. Nous confirmons nos objectifs : 3 % de déficit en 2027 et une diminution de la dette publique », a-t-il ajouté.

La pandémie de coronavirus et l’inflation exacerbée par le conflit russo-ukrainien ont massivement creusé l’endettement public en France qui pèse sur les finances publiques en alourdissant la charge de la dette. Le recul des dépenses et la progression des recettes fiscales ont quelque peu conforté les comptes publics français.

Si la dette publique a reculé en France, elle demeure bien en deçà des limites du Pacte de stabilité de l’Union européenne, actuellement suspendu depuis la pandémie de coronavirus, mais qui devrait être réactivé dans un proche avenir, fixant le déficit budgétaire à 3 % et la dette publique à 60 % du PIB.