France - Laïcité : Gabriel Attal juge la loi de 1905 « adaptée » et alerte sur des « menaces » à l’école
- À la veille des 120 ans de la loi de 1905, le président du groupe Ensemble à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal, affirme que la laïcité reste un pilier de la République et alerte sur une perte de compréhension du principe chez les jeunes
Istanbul
AA / Istanbul / Serap Dogansoy
À la veille du 120ᵉ anniversaire de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État, Gabriel Attal a défendu ce lundi le cadre de la laïcité en vigueur, qu’il juge toujours « adapté », tout en estimant que ce principe est aujourd’hui « menacé » par ce qu’il qualifie d’« entrisme islamiste ».
Invité de France Inter, le président du groupe Ensemble à l’Assemblée nationale a affirmé que la loi de 1905 constituait l’un des « fondements » de la République et qu’elle imposait notamment la laïcité à l’école. Il a toutefois alerté sur ce qu’il considère comme des tentatives d’« ingérence visant à placer des lois religieuses au-dessus des lois de la République ».
Gabriel Attal a dit avoir forgé ce constat à l’occasion de ses déplacements dans des établissements scolaires, d’abord en tant que ministre de l’Éducation nationale, puis comme Premier ministre. Selon lui, ces visites lui ont permis d’observer « une perte de compréhension de la laïcité chez la jeune génération ». Il a évoqué des échanges avec des élèves estimant que la laïcité serait perçue comme une règle « hostile à la religion » ou limitant la liberté de porter des signes religieux à l’école.
L’ancien chef du gouvernement a également réaffirmé sa position en faveur d’une interdiction du port du voile pour les jeunes filles de moins de 15 ans, une proposition qu’il dit soutenir au nom de « la protection de l’enfance ». Il a jugé « intolérable » le fait, selon ses termes, « d’imposer à une fillette de porter le voile ».
