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France: L’hommage de Macron à Brahim Bouarram, tué par des militants d’extrême droite en 1995

Emmanuel Macron s’est rendu lundi matin au Quai Mitterand, à Paris, à l’endroit même où Brahim Bouarram, jeune marocain de 29 ans, a été poussé dans la Seine du haut du pont du Carrousel par des militants d’extrême droite le 1er mai en 1995

Nadia Chahed  | 01.05.2017 - Mıse À Jour : 02.05.2017
France: L’hommage de Macron à Brahim Bouarram, tué par des militants d’extrême droite en 1995

France

AA/Paris Souhir Bousbih

Emmanuel Macron s’est rendu lundi matin sur le quai Mitterrand, à Paris, à l’endroit même où Brahim Bouarram, jeune marocain de 29 ans, a été poussé dans la Seine du haut du pont du Carrousel (Paris) par des militants d’extrême droite en marge d’une manifestation du Front National le 1er mai en 1995. Le candidat En Marche (d’En Marche) à l’élection présidentielle du 7 mai a déposé une gerbe de fleurs sur la stèle érigée en mémoire de la victime, entouré de l’ancien maire de Paris, Bertrand Delanoë, et de représentants de l’ambassade du Maroc, ont rapporté des médias locaux.

Il a observé une minute de silence au côté de Said, fils de Brahim Bouarram, et de militants anti-racisme, à qui il a assuré qu’il « n’oubliait rien » du passé du Front National, dont les « racines » extrémistes restent « vivaces ».

Macron a ajouté qu’il se « battrait jusqu’à la dernière seconde » contre le projet de la candidate du Front National Marine Le Pen, son adversaire au second tour de la présidentielle, mais aussi « contre l’idée qu’elle a de la démocratie».

Jean-Luc Mélenchon, le leader de «La France Insoumise», s’est, également, rendu sur les lieux de l’hommage en fin de matinée. La veille au soir, il avait appelé ses électeurs dans le journal télévisé de la chaîne publique "France 2" à ne pas voter pour le Front National, ce qui reviendrait, a-t-il déclaré, à commettre une « terrible erreur » qui « pousserait le pays à un terrible embrasement ».

Jean-Marie Le Pen parasite sa fille

Le 1er mai 1995, le jeune marocain de 29 ans avait été jeté dans la Seine du haut du pont du Carroussel à Paris par quatre skinheads, en marge de la célébration annuelle par le Front National en l’honneur de Jeanne d’Arc. Un événement auquel la candidate FN a préféré ne pas assister cette année. Soucieuse de prendre ses distances avec Jean-Marie Le Pen, son père, fondateur et ancien président du FN, la candidate à la Présidentielle a décidé de faire l’impasse sur l’hommage à Jeanne d’Arc, se réservant pour son meeting à Villepinte (région parisienne) organisé à la mi-journée.

Mais son père, lui, y était. Devant environ 300 personnes, Jean-Marie Le Pen a réitéré son attachement à la figure tutélaire de Jeanne d’Arc, « plus grand homme de l’histoire ». Au cours de ce discours fleuve, marqué par de nombreuses interruptions de son, l’ex-président du FN est également revenu sur son thème de prédilection, à savoir « l’islamisation » de la société : «Partout la charia exerce une pression constante, il y a un processus d'islamisation qui est en cours» a-t-il notamment déclaré.

Après avoir qualifié le rival de sa fille au second tour d’« énarque pantouflard fabriqué et propulsé par les médias », Jean-Marie Le Pen a loué les « compétences » de sa fille, malgré leur inimitié de notoriété publique, cette dernière l’ayant exclu du parti en 2015.

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