France : l’Etat français a versé 22 millions d’euros à 3 000 Harkis et enfants de Harkis
- Selon l'Elysée.

France
AA / Nice / Feïza Ben Mohamed
L’Etat français a déjà versé « 22 millions d’euros de réparations (…) à environ 3000 Harkis et enfants de Harkis », a annoncé l’Elysée dans un communiqué diffusé dimanche sur ses réseaux sociaux.
À ce jour, « plus de 22 000 demandes ont été enregistrées » par les services en charge de l’indemnisation de ces supplétifs de l’armée française et leurs enfants.
La présidence française indique également que « plus de 27 millions d’euros supplémentaires ont été versés » au titre du « doublement de l’allocation viagère et de l’allocation de reconnaissance (…) pour les anciens combattants et les veuves ».
« Si le destin des Harkis est un drame qui ne pourra jamais être effacé, 60 ans après, la République s’inscrit résolument dans une logique de reconnaissance et de transmission, respectueuse de tous, en regardant l’histoire en face, pour nourrir une mémoire nationale », assure l’Elysée.
Un portail en ligne entièrement dédié à l’histoire des Harkis va être mis à disposition dans les prochaines semaines sous l’égide du gouvernement (harkis.gouv.fr).
À ce propos, la présidence rappelle que « le 23 septembre 2021, soixante ans après les événements de la guerre d’Algérie, le Président de la République reconnaissait le drame des Harkis et de leurs familles en leur demandant pardon au nom de la Nation ».
« Comme le chef de l’État l’avait souhaité, un dispositif inédit de reconnaissance et de réparation a été instauré. La commission indépendante placée auprès de la Première Ministre a été installée sans délai après la promulgation de la loi du 23 février 2022 », poursuit le communiqué.
Pour rappel, la loi « portant reconnaissance de la Nation envers les Harkis et les autres personnes rapatriées d'Algérie » a ouvert la voie à un processus inédit permettant l’indemnisation mais également l’approfondissement de travaux historiques « pour consolider l’exhaustivité de la liste des structures d’accueil ouvrant droit à réparation et les conditions de vie dans les camps ».
Pour rappel, les Harkis, supplétifs de l’armée France, se sont battus pour que l’Algérie demeure française mais se sont ensuite retrouvés abandonnés, dans des camps, livrés à eux-mêmes, sans aucune reconnaissance ni statut après leur arrivée en France.
Ils sont ainsi plus de 60 000 Algériens, à avoir acquis la nationalité française avant d’être littéralement oubliés par le gouvernement sur fond de racisme.
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.