France : L’enseignement catholique reconnait sa responsabilité devant la commission d’enquête parlementaire
- « On a trahi la promesse faite à ces jeunes et à ces familles, de les aider à se construire humainement », a déclaré Philippe Delorme, secrétaire général de l’enseignement catholique

Provence-Alpes-Cote d Azur
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
Le secrétaire général de l’enseignement catholique, Philippe Delorme, a reconnu, mercredi devant la commission d’enquête parlementaire sur les violences faites aux enfants en milieu scolaire, la responsabilité de son institution dans les divers scandales de viols et d’agressions sexuelles qui éclaboussent l’enseignement privé catholique en France.
« On a trahi la promesse faite à ces jeunes et à ces familles de les aider à se construire humainement (…), au lieu de cela nous les avons détruits, marqués à vie par des sévices inacceptables », a-t-il concédé depuis l’Assemblée nationale.
Philippe Delorme a eu « une pensée aux personnes victimes, suite aux révélations de Bétharram » et alors que « de nombreux témoignages affluent, relatant des faits particulièrement graves de violences physiques, allant jusqu’à un certain sadisme et de violences sexuelles allant jusqu’au viol ».
Et de poursuivre: « Je veux redire ici toute notre compassion, toute notre volonté d’écouter, d’entendre la vérité, d’entendre ces victimes, qui n’ont pas pu s’exprimer quand elles étaient plus jeunes, de les reconnaître dans ce qu’elles ont subi ».
« Ça a toujours été le drame, celui de vouloir protéger une institution plutôt qu’une personne. On a vraiment changé là-dessus, au niveau de tous les acteurs de l’enseignement catholique », a-t-il enfin fait valoir.
À cette heure, des dizaines de plaintes ont été déposées par d’anciens élèves d’établissements catholiques aux quatre coins de la France, dans le sillage de l’affaire Bétharram, pour laquelle 200 plaintes ont été déposées devant le parquet de Pau.
Dans cette enquête, un homme de 59 ans a été mis en examen et écroué courant février pour des faits de viol aggravé et agression sexuelle aggravée. Les deux autres personnes interpellées au même moment ont, quant à elles, été relâchées au terme de leur garde à vue, les faits pour lesquels elles sont mises en cause étant prescrits.
Le Premier ministre François Bayrou, visé par un signalement classé sans suite, reste pointé du doigt pour n’avoir jamais signalé les faits à la justice alors même que ses propres enfants ont été scolarisés au sein de Notre-Dame de Bétharram et que son épouse y a enseigné le catéchisme.
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