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France : L’Assemblée nationale entame l'examen du budget 2025 sous haute tension

- Les députés entament ce soir l’examen du projet de loi de finances pour 2025. Le texte, rejeté en commission, revient en discussion dans sa version initiale.

Ümit Dönmez  | 21.10.2024 - Mıse À Jour : 22.10.2024
France : L’Assemblée nationale entame l'examen du budget 2025 sous haute tension

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez

L'examen du budget de l'État pour 2025 commence ce lundi soir à l'Assemblée nationale française, après une première étape difficile en commission des Finances, où la partie « recettes » du texte a été rejetée. Malgré ce revers, le gouvernement maintient sa ligne de 40 milliards d'euros d’économies et 20 milliards de nouvelles recettes fiscales.

Dans une déclaration à la presse, le Premier ministre Michel Barnier a souligné que l’effort fiscal demandé aux Français devait rester mesuré. « Il faut que les choses soient claires : l’effort dont chacun doit prendre sa part ne peut pas se transformer en “concours Lépine” fiscal », a-t-il déclaré. Il a également averti contre les amendements qui pousseraient à des hausses d'impôts ou des économies supplémentaires, affirmant que « 60 milliards d’euros d’économies et de hausses d’impôts doivent être votés. Pas plus. Pas moins ».

L'opposition ne cache pas son mécontentement. La France insoumise (LFI) a déjà annoncé une motion de rejet. Éric Coquerel, président de la commission des Finances, a déclaré sur RTL : « Nous, on veut débattre. On veut faire en sorte de pousser le gouvernement soit à accepter sa défaite, soit à mettre un 49.3, qui nous permettra de faire une motion de censure ». Le recours à l'article 49.3 est en effet envisagé par le gouvernement pour faire passer le texte en cas de blocage.

Le Rassemblement national (RN), par la voix de son président Jordan Bardella, n’a pas exclu de voter une motion de censure contre le gouvernement. Cependant, Jean-Philippe Tanguy, député du RN, a précisé sur BFMTV : « On ne votera pas la motion de rejet (…) parce que c’est faire un cadeau à Michel Barnier », assurant que son parti préfère un débat public sur le budget.

En parallèle, le budget de la Sécurité sociale fait lui aussi l’objet de discussions cette semaine. Parmi les propositions polémiques, le gel de six mois des pensions de retraite, déjà critiqué par plusieurs députés. Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, a indiqué sur BFMTV être ouvert à des ajustements : « Je veux qu’on protège les petites retraites ».

La semaine s'annonce donc décisive pour les finances de l'État français, avec des débats qui pourraient se prolonger si les motions de rejet ou de censure venaient à être déposées.


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