France/L’abbé Pierre visé par douze nouvelles accusations de violences sexuelles
L'abbé Pierre, mort en 2007, est désormais visé par 45 accusations de violences sexuelles

Tunis
AA/Tunis
Un an après les premières révélations, un rapport du cabinet spécialisé Egaé publié mercredi 9 juillet fait état de douze nouvelles accusations de violences sexuelles contre l’abbé Pierre, dont « sept concernent des personnes mineures » au moment des faits, ont rapporté des médias français.
Longtemps figure iconique de la défense des démunis, Henri Grouès, mort en 2007, est désormais visé par 45 accusations de violences sexuelles. Pour ces victimes, Emmaüs et la Conférence des évêques de France (CEF) ont « décidé conjointement la mise en place d’un dispositif de réparation financière », précise Emmaüs dans un communiqué cité par "le monde".
Le dispositif de réparation financière pour sa part « sera porté par la Commission Reconnaissance et réparation (CRR) », une instance mise en place par la CEF après les révélations, en 2021, de la pédocriminalité dans l’Eglise depuis les années 50, précise le communiqué.
Ce dispositif, opérationnel à compter de septembre 2025, « sera entièrement financé par les fonds propres du mouvement Emmaüs et ceux de la CEF ». Le principe est celui de « responsabilité partagée », car, « à partir de 1954, l’abbé Pierre devient une figure publique associée à la fois à son sacerdoce et à son rôle dans la fondation d’Emmaüs », ajoute le communiqué.
La Fondation Abbé Pierre, que le prêtre avait créée avec des proches en 1987, a changé de nom le 25 janvier, pour devenir la « Fondation pour le logement des défavorisés », puis de logo en mars. Emmaüs France a fermé définitivement le lieu de mémoire dédié au prêtre, à Esteville (Seine-Maritime). Et des centaines de rues, places et bâtiments ont été débaptisés, rappelle le quotidien français.