France / Législatives : La gauche rafle la mise en outre-mer
- Un indépendantiste élu en Nouvelle-Calédonie, une première depuis 1986.

France
AA / Tunis / Fatma Ben Amor
La gauche est arrivée en tête en territoires ultramarins français, dans l'arc Antilles-Guyane, où les ambitions du Rassemblement national (RN / Extrême droite) ont été contrecarrées lors du second tour des élections législatives anticipées, a rapporté la presse locale.
En Guyane, la gauche a raflé la mise, les deux députés sortants soutenus par le Nouveau Front populaire (NFP) Jean-Victor Castor et Davy Rimane, ayant été réélus.
C'est le cas également en Martinique où la candidate socialiste Béatrice Bellay l’a emporté dans la 3e circonscription et où le député sortant Jean-Philippe Nilor (NFP) a écrasé son adversaire RN avec le score de 86,58 %. Dans les première et seconde circonscriptions, les sortants Jiovanny William (81,97 %) et Marcellin Nadeau (65,68 %), sont arrivés confortablement en tête sous la bannière du NFP.
En Guadeloupe, les députés sortants ont été reconduits dans les quatre circonscriptions, face notamment aux deux candidats du RN. Le député LIOT (groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) sortant Olivier Serva, candidat divers gauche, l’a emporté avec 77,59 % des voix et Élie Califer (Parti socialiste) avec 71,09 %.
En Polynésie, les autonomistes ont gagné du terrain face aux indépendantistes qui ne remportent que la 3e circonscription avec la victoire de Merena Reid Arbelot (50,87 %). Le candidat autonomiste Nicole Sanquer remporte la 2e circonscription (55,88 %). Dans la 1re, l’autonomiste Moerani Frébault a été élu dès le premier tour avec 54 % des voix.
En Nouvelle-Calédonie, l’indépendantiste Emmanuel Tjibaou a été élu (57,44 %), une première depuis 1986. Il est le fils du leader kanak Jean-Marie Tjibaou, assassiné en 1989. Il devrait siéger parmi les députés soutenus par le Nouveau Front populaire.
A noter que le corps électoral français, qui compte 49,5 millions d'électeurs, est appelé aux urnes ce dimanche 7 juillet (samedi 6 juillet pour les territoires d'outre-mer), pour élire 501 députés qui les représenteront à l’Assemblée nationale, à l'exception de 76 circonscriptions où des candidats avaient été élus dès le premier tour, le 30 juin dernier.
Pour rappel, le président Emmanuel Macron avait dissous l'Assemblée nationale le 9 juin dernier, juste après l'annonce des résultats des élections européennes ayant permis à l'extrême droite de réaliser une percée historique avec plus de 31% des suffrages exprimés.
Lors du premier tour de ces élections législative, le 30 juin, l'extrême droite a confirmé cette suprématie en France, récoltant 33,15% des voix. Le Nouveau Front populaire est arrivé en deuxième position avec 28,14% des suffrages, alors que la majorité sortante du président Macron n'a obtenu que 20,75%.