AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Le président du parti de droite républicaine LR (Les Républicains), Éric Ciotti, a fait savoir mardi, à l’antenne de TF1, qu’il « souhaite » qu’un accord soit conclu entre son parti et le RN (Rassemblement national) pour les élections législatives anticipées.

Considérant que son parti « est trop faible pour s'opposer aux deux blocs qui sont les plus dangereux », le député des Alpes-Maritimes espère ainsi avoir « encore un groupe puissant à l'Assemblée nationale ».

« Nous avons besoin d'une alliance en restant nous-même. Une alliance avec le Rassemblement national, une alliance à droite avec tous ceux qui se retrouvent dans des idées de droite », a-t-il plaidé.

Éric Ciotti a, par ailleurs, confirmé avoir échangé avec Marine Le Pen et Jordan Bardella pour discuter des éventuelles modalités de cette alliance.

Il assure néanmoins qu’il « souhaite que tous les députés Républicains sortants qui souhaitent ne pas avoir d’adversaire du RN peuvent ne pas avoir de concurrent ».

Et de poursuivre: « Ils siégeront dans un groupe LR ».

À peine son intervention télévisée achevée, les réactions ont commencé à pleuvoir de toutes parts, pour dénoncer notamment « une position personnelle », comme l’a fait Olivier Marleix, patron des députés LR à l’Assemblée nationale. Ciotti « n'engage que lui » et « doit quitter la présidence de LR », selon le chef des députés républicains. Éric Ciotti "porte une ligne personnelle" en s'ouvrant au RN, a indiqué, pour sa part, le président des sénateurs LR, Bruno Retailleau.

Plusieurs autres figures du parti ont, d'ailleurs, demandé la démission immédiate de Ciotti après ces déclarations controversées.