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France : interdit par le Préfet des Alpes-Maritimes, le rassemblement d’ultradroite vire au flop à Nice

- Une poignée de militants identitaires a rallié la Place du Palais de Justice avant de se disperser rapidement

Feiza Ben Mohamed  | 01.12.2023 - Mıse À Jour : 01.12.2023
France : interdit par le Préfet des Alpes-Maritimes, le rassemblement d’ultradroite vire au flop à Nice

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AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

Le rassemblement organisé par l’ultradroite et interdit par le Préfet des Alpes-Maritimes, n’a mobilisé qu’une vingtaine de personnes à Nice ce vendredi soir, comme l’a constaté la correspondante d’Anadolu sur place.

En présence du conseiller régional et membre du parti « Reconquête », Philippe Vardon, une poignée de militants identitaires a rallié la Place du Palais de Justice avant de se disperser rapidement sans slogans et sans avoir déployé de quelconque banderole.

Les forces de l’ordre étaient également présentes pour faire respecter l’interdiction de cette manifestation controversée.

Pour rappel, la préfecture avait fait le choix d’interdire l’événement organisé en hommage au jeune Thomas Perotto, 16 ans, tué après une bagarre à Crepol (département de la Drôme, sud-est de la France), en raison des risques de troubles à l’ordre public.

L’arrêté d’interdiction souligne que l’événement était organisé à l’initiative d’un ancien membre du mouvement « Génération identitaire » dissous par décret du ministère de l'Intérieur au motif que « l'association promouvait, au travers de ses interventions, de ses publications ainsi que des agissements et propos de ses dirigeants ou membres, une idéologie incitant à la haine, à la violence ou à la discrimination des individus à raison de leur origine, de leur race ou de leur religion ».

Le préfet a par ailleurs estimé que « le contexte lié à la mort de Thomas Perotto à Crépol dans la Drôme, de même que l'environnement international et les tensions actuelles en France font peser un risque sérieux que le rassemblement déclaré puisse véhiculer des messages d'incitation à la violence ou à la haine de nature à mettre en cause la cohésion nationale ».

À noter que les manifestations de l’ultradroite ont conduit à l’interpellation de plusieurs participants, se livrant à des violences envers les forces de l’ordre notamment à Lyon et Romans-sur-Isère fin novembre.

« Je ne laisserai aucune milice qu’elle soit d’extrême droite ou d’un autre courant radical faire la loi à la place des procureurs et des policiers », déclarait mardi le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin à cet effet.

Il assure avoir « donné des instructions très fermes pour prévenir les troubles à l'ordre public liés aux manifestations organisées par des groupes radicaux ».



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