AA / Paris / Ümit Dönmez

Bruno Retailleau a alerté mardi soir sur l’évolution encore incertaine de l’incendie en cours autour de Marseille. "Le feu n’est pas encore fixé", a déclaré le ministre français de l’Intérieur, une heure après son arrivée sur place.

"On espère que les conditions météorologiques (...) la vitesse du vent permettra de fixer le feu au cours des prochaines heures", a-t-il ajouté depuis le poste de commandement de sécurité, où il a participé à une réunion de crise avec les services de secours.

Le ministre a annoncé que le travail allait se poursuivre "toute la nuit", mobilisant 800 sapeurs-pompiers sur le terrain, appuyés par "une quinzaine de moyens aériens". Les efforts se concentrent notamment sur les zones proches de l’Estaque et de Saint-Antoine, encore menacées par la progression du feu.

Retailleau est arrivé à 22 h15 locales à Marseille pour superviser les opérations de lutte contre l’incendie, déclenché en début de journée aux Pennes-Mirabeau, en bordure nord de l’agglomération. Parti d’un véhicule en feu sur l’autoroute A7, le brasier s’est rapidement propagé à cause des rafales de vent, atteignant près de 700 hectares brûlés en quelques heures.

Face à l’urgence, les autorités ont confiné les habitants du 16ᵉ arrondissement et évacué environ 400 personnes, parmi lesquelles des enfants et des résidents d’un Ehpad. La mairie a ouvert plusieurs centres d’accueil. Une dizaine de bâtiments ont été endommagés par les flammes et au moins neuf pompiers ont été légèrement intoxiqués par les fumées.

La circulation a également été perturbée. L’aéroport Marseille-Provence a suspendu ses vols dans l’après-midi avant une reprise partielle en soirée. Les trains sur l’axe Paris-Marseille-Toulon-Nice ont été interrompus, et plusieurs tronçons des autoroutes A55 et A7 temporairement fermés.

Ces incendies s’inscrivent dans une série de feux majeurs qui touchent en parallèle l’Aude et l’Hérault, aggravés par une sécheresse prolongée et des températures élevées. Alors que l’été commence à peine, les autorités s’inquiètent d’une multiplication de ces épisodes.