AA/Paris/Fatih KARAKAYA

Huit personnes, issues des milieux nationalistes corses (île au sud de la France) ont été présentées, ce vendredi, à des juges d'instruction antiterroristes en vue d'une éventuelle mise en examen, selon des médias locaux.

Ces personnes, avaient été arrêtées, lundi matin, dans le cadre d’un dossier terroriste, cinq jours après l'arrestation de trois autres indépendantistes corses. Elles sont notamment accusées de faire revivre « la menace de retour à la lutte armée du Front de libération nationale corse (FLNC) ».

Alors que mercredi, un homme avait été mis en examen et écroué dans le cadre de la même affaire, ces huit personnes ont été présentées à un juge.

La justice leur reproche également des destructions aggravées et infractions à la législation sur les armes et les explosifs en relation avec une entreprise terroriste.

La procédure du parquet antiterroriste porte également sur une prise de parole filmée d'hommes armés.

Créé en 1976, le FLNC avait été responsable de plusieurs attentats et meurtres en France.

En 2014, le groupe indépendantiste avait aussi annoncé qu'il enclenche « sans préalable et sans équivoque aucune, un processus de démilitarisation et une sortie progressive de la clandestinité ». Pourtant, le 2 septembre 2021, le groupe avait envoyé un communiqué au journal Corse-Matin, dans lequel il menaçait d’« un retour à la lutte armée sur l'île si l'État français poursuivait sa politique de mépris », faisant craindre la reprise des attentats.

Le communiqué du FLNC était accompagné d’une vidéo dans laquelle on pouvait voir une cinquantaine d'hommes cagoulés, vêtus de noir et lourdement armés, entouraient un activiste qui lisait le texte signé du FLNC-Union des combattants (FLNC-UC) et du FLNC du 22-Octobre.

Suite à ces menaces, l’île connaît une recrudescence d'incendies criminels visant principalement des résidences secondaires de Français non originaires de l’île, selon des médias locaux.