France / Hommage à Robert Badinter: Macron souhaite son entrée au Panthéon
- Le Président français a plaidé pour cette reconnaissance posthume de Robert Badinter, l'artisan de l'abolition de la peine de mort en France.
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Lors de l'hommage national rendu ce mercredi à Robert Badinter, ancien ministre de la Justice française, décédé le 9 février courant, le président Emmanuel Macron a marqué les esprits en exprimant son souhait d'inscrire son nom au Panthéon.
"Votre nom devra s'inscrire aux côtés de ceux qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France, et vous attendent au Panthéon", a déclaré Emmanuel Macron, s'adressant au défunt. Cette proposition a été faite lors de la cérémonie d'hommage national à Badinter, connu pour être l'artisan de l'abolition de la peine de mort en France.
La Présidence française n'a pas encore confirmé si la dépouille de Badinter serait transférée au Panthéon ou si seul son nom y serait inscrit. Dans une déclaration à la presse, l'Élysée a souligné que "toutes les options sont sur la table", laissant ouverte la question d'une éventuelle panthéonisation complète ou symbolique.
Plusieurs personnalités politiques et juridiques avaient déjà plaidé pour cette reconnaissance posthume. Parmi elles, Élisabeth Guigou, ex-ministre de la Justice, et Olivier Faure, leader du Parti Socialiste, ont souligné l'importance de Badinter dans l'histoire républicaine française. Alain Fabius, président du Conseil constitutionnel, a quant à lui évoqué que Badinter est "déjà dans le Panthéon de nos cœurs".
Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, a salué la mémoire de Badinter, le qualifiant de "grand républicain". Elle a exprimé le souhait de voir Badinter rejoindre des figures emblématiques telles que Victor Hugo ou Jean Jaurès au Panthéon.
Le Président Macron, ayant déjà initié plusieurs cérémonies de panthéonisation, telles que celles de Josephine Baker et Simone Veil, prévoit une nouvelle cérémonie le 21 février pour les résistants Missak et Mélinée Manouchian. Badinter qui, de son vivant, avait refusé toute décoration officielle, pourrait ainsi recevoir cet honneur à titre posthume, reconnaissant son rôle central dans l'histoire de la justice et des droits humains en France.
