France / Grève des taxis : 64 personnes en garde à vue
- Suite à des incidents violents survenus lundi.

France
AA / Tunis / Salim Boussaïd
Pas moins de 64 personnes ont été placées en garde à vue, suite à des violences liées à une grève des taxis en France, entamée lundi et se poursuit pour le deuxième jour consécutif, mardi.
C'est ce qui ressort d'une déclaration de Bernard Crebassa, président de la Fédération nationale des artisans du taxi, à l'occasion d'une interview, accordée mardi matin à Sud Radio (privé).
"64 personnes sont toujours en garde en vue", a-t-il déclaré, mardi matin.
"On poursuit les manifestations à Paris, à Pau, et ailleurs en France si les collègues veulent se mobiliser dans les préfectures", a-t-il ajouté.
Lundi, les chauffeurs de taxis ont observé une journée de mobilisation partout en France, pour protester contre la nouvelle tarification du transport sanitaire et la concurrence des VTC (voiture de transport avec chauffeur).
A Paris, près de 1000 taxis ont pris part à cette manifestation nationale. Des tensions ont eu lieu dans certains endroits, où des pneus et des palettes ont été brûlés, des dégradations de biens ont été constatées, nécessitant l'intervention des forces de l'ordre.
La préfecture de police de Paris a annoncé de nombreuses interpellations en fin de journée.
Cette mobilisation, organisée à l’appel de quatre fédérations professionnelles qui s’opposent aux nouvelles conditions tarifaires appliquées au transport sanitaire, se poursuivra toute la semaine.
"Nous refusons que l’avenir de notre métier se décide sans nous, dans le mépris de notre expertise, de nos territoires et de nos réalités", écrivaient les fédérations dans un communiqué de presse commun publié mi-mai.
Ils accusent l’assurance maladie de leur imposer "un modèle de tarification qui va accentuer la carence de l'offre de transport pour les malades augmentant ainsi les inégalités territoriales".
Pour rappel, la nouvelle tarification du transport sanitaire devrait entrer en vigueur en octobre prochain, selon un décret publié au Journal officiel, avec pour objectif de mieux maîtriser les dépenses de transport sanitaire, évalué en 2024 à 6,74 milliards d'euros.