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France/Grève dans les raffineries : Deux syndicats parviennent à un accord avec le direction de TotalEnergies

- La CFDT et la CFE-CGC, deux syndicats majoritaires, ont signé un accord de revalorisation salariale, alors que la CGT poursuit son mouvement de mobilisation

Ümit Dönmez  | 14.10.2022 - Mıse À Jour : 14.10.2022
France/Grève dans les raffineries : Deux syndicats parviennent à un accord avec le direction de TotalEnergies

France

AA / Paris / Ümit Dönmez

Deux syndicats majoritaires chez TotalEnergies, ont signé un accord, ce vendredi, avec la direction de l'entreprise.

Par voie de communiqué, la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et la Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC), ont annoncé qu'elles sont parvenues à un accord sur les salaires, négocié dans la nuit de jeudi à vendredi, avec le géant pétrolier français.

Cet accord prévoit notamment une hausse de 7 % pour l'année 2023, rétroactive au 1er novembre, selon l'information confirmée par les deux syndicats et la direction de TotalEnergies. Celle-ci sera assortie d'une prime "partage de la valeur", dite "prime Macron" de 3.000 à 6.000 euros, qui sera versée en décembre.

"Cet accord est le fruit d'un compromis acceptable, même s'il ne répond pas à 100 % des revendications défendues par la CFDT dans la négociation", peut-on lire dans le communiqué du syndicat qui appelle "tout le monde à apaiser le climat".

Pour sa part, la direction de TotalEnergies souligne que les deux syndicats représentent 56 % des salariés, et appelle, en conséquence, à la fin de la grève qui se poursuit dans cinq raffineries françaises du groupe pétrolier ainsi que dans plusieurs de ses dépôts de carburant.

La Confédération générale des Travailleurs (CGT) a annoncé, vendredi, la reconduction de la grève sur ces cinq sites de TotalEnergies, touchés par un mouvement social depuis plusieurs semaines.

Sur les réseaux sociaux, le syndicat a dénoncé, sans nommer les syndicats impliqués dans les négociations, le compromis trouvé dans la nuit de jeudi à vendredi, entre la CFDT, la CFE-CGC et la direction de TotalEnergies.

La CGT a refusé tout accord en dessous d'une revalorisation de 10 % et quitté la table des négociations dans la nuit.

Pour sa part, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a appelé la direction de TotalEnergies à "renégocier", quelques heures après que son syndicat a quitté les négociations, en évoquant une "mascarade", en raison de propositions encore "loin" des revendications formulées.

"Nous, on demande 10%", une hausse qui correspond à "l'inflation plus le partage des richesses, puisque Total se porte bien et que les actionnaires ont été servis depuis longtemps", a expliqué le secrétaire général de la CGT au micro de France Info, ce vendredi matin.

"Les salariés n'acceptent pas la proposition de la direction, il faut renégocier", a-t-il souligné.

Selon le ministère de la Transition énergétique, environ 29 % des stations-service sont concernées par des ruptures de stock, en conséquence du mouvement de grève qui agite le secteur énergétique français depuis trois semaines.

Par ailleurs, ce mercredi, la grève des employés des raffineries françaises s'est étendue à cinq centrales nucléaires françaises, alors que plusieurs syndicats ont annoncé, jeudi, une grève générale à l'échelle nationale, pour le mardi 18 octobre.


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