France/Gaza: Le militant Elias d’Imzalène en garde à vue pour « incitation au soulèvement armé »
-Il avait évoqué une « intifada dans Paris » lors d’une manifestation de soutien au peuple palestinien début septembre

Provence-Alpes-Cote d Azur
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
Le militant Elias d'Imzalène a été placé en garde à vue ce mardi matin pour des faits qualifié "d'incitation au soulèvement armé" après avoir évoqué une "intifada dans Paris", a appris Anadolu de source proche du dossier.
Convoqué dans la matinée par la brigade de répression de la délinquance à la personne, le fondateur du média communautaire Islam&Infos, s'est vu notifier son placement en garde à vue dans la foulée. Selon les informations d'Anadolu, il a été auditionné en début d'après-midi mais une seconde audition doit se tenir dans la soirée avant que le parquet ne décide des suites à donner à cette procédure.
Dans les faits, il est accusé d'avoir appelé "au soulèvement armé" lors d'une manifestation qui s'est tenue le 8 septembre dernier à Paris et au cours de laquelle il a pris la parole.
"Est-ce-qu'on est prêt à mener l'intifada dans Paris?" avait-il lancé à la foule avant d'évoquer "la libération de Jérusalem", et d'accuser Joe Biden et Emmanuel Macron d'être "complices du génocide".
Ses propos ont immédiatement fait l'objet d'un signalement au procureur, effectué par le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, en personne.
Dans sa saisine, le désormais ex-ministre estimait qu'Elias d'Imzalène s'est rendu coupable de "provocation à s’armer contre l’autorité de l’Etat ou contre une partie de la population, provocation aux atteintes volontaires à la vie et à l’intégrité des personnes, en l’occurrence ici les personnes de nationalité israélienne ou de confession juive, ainsi que les personnes dépositaires de l’autorité publique".
Un comité de soutien organise, à 19 heures, un rassemblement pour réclamer la libération d'Elias d'Imzalène, devant le commissariat du XVIIème arrondissement de Paris où il est gardé à vue.
Pour rappel, de nombreux internautes, militants et figures médiatiques font l'objet de poursuites pénales en France pour leurs prises de positions en lien avec la guerre menée par Israël à Gaza.
Si les dossiers d’apologie du terrorisme ou d'incitation à la haine continuent de s’empiler sur les bureaux des procureurs, à Paris comme en province, le massacre du peuple palestinien se poursuit en dépit des mises en gardes internationales et des appels généralisés à un cessez-le-feu permanent qu’Israël refuse d’entendre.