AA / Tunis / Majdi Ismail

Un homme a été tué et plusieurs autres ont été grièvement blessés, lors d’une fusillade perpétrée dans la nuit de vendredi à samedi près de Paris et attribuée par les autorités aux guerres de territoire entre trafiquants de drogue, a rapporté la presse locale.

Les faits se sont déroulés vendredi vers 23H45 (21H45 GMT), dans la ville de Sevran, en Seine-Saint-Denis située à 25 km au nord-est de Paris, selon les autorités judiciaires. Une source policière rapporte que cinq hommes blessés se trouvaient à terre à l'arrivée des forces de l’ordre.

L'un des cinq blessés, âgé de 28 ans, touché à la gorge et à la tête, est décédé sur place, malgré l'intervention des secours, rapporte le quotidien La Croix. Les quatre autres, âgés de 22 à 29 ans, ont été hospitalisés.

Selon cette même source, le pronostic vital de l'un d’eux, âgé de 24 ans, a été engagé, après avoir été touché par deux balles au thorax.

Trois autres blessés par balles ont été transférés vers le centre hospitalier d'Aulnay-sous-Bois, ville voisine de Sevran, indique La Croix.

Selon des informations préliminaires, deux hommes seraient arrivés sur un parking à bord d'une voiture. Le passager aurait ouvert le feu à plusieurs reprises avant de prendre la fuite, a fait savoir la source policière, ajoutant que 25 douilles de 7.62, un calibre utilisé pour les armes de type Kalachnikov, ont été retrouvées sur le lieu de la fusillade.

Samedi, à la mi-journée, aucune interpellation n'avait eu lieu, selon le quotidien français.

La préfecture de police a indiqué que plusieurs unités de forces mobiles ont été dépêchées samedi dans le secteur pour renforcer un dispositif qui compte des policiers locaux et de la BAC (Brigade anti-criminalité).

Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire en bande organisée et tentatives d'homicides volontaires en bande organisée. Le parquet a précisé que l’enquête a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne.

Selon le maire de Sevran, Stéphane Blanchet, cité par La Croix, la fusillade avait eu lieu sur un parking à proximité d'un centre culturel. ‘’On ne va pas se voiler la face: c'est forcément un règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants’’, a-t-il déclaré.

‘’Il y a besoin de mettre de l'ordre et d'intervenir profondément pour éradiquer le trafic’’, a insisté l’élu, ajoutant que ‘’les abrutis qui tirent à balles réelles n'écoutent pas les appels au calme’’.