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France : Estrosi procède au retrait des drapeaux israéliens hissés sur la façade de la mairie de Nice

- Contraint par une décision du tribunal administratif, l’élu a remplacé le pavoisement de drapeaux par une affiche réclamant la libération des otages

Feiza Ben Mohamed  | 26.06.2025 - Mıse À Jour : 26.06.2025
France : Estrosi procède au retrait des drapeaux israéliens hissés sur la façade de la mairie de Nice

Provence-Alpes-Cote d Azur

AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

Le maire de Nice, Christian Estrosi, a procédé, jeudi après-midi, au retrait des drapeaux israéliens qu’il avait fait hisser sur la façade de l’Hôtel de Ville au lendemain des attaques du 7 octobre 2023.

Contraint par une décision du tribunal administratif de Nice, saisi en référé par une dizaines de riverains, l’édile a finalement remplacé les drapeaux israéliens par une affiche réclamant la libération des otages détenus par le Hamas et de Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran.

Cette affiche a été apposée aux côtés de celle déjà déployée depuis plusieurs mois, réclamant la libération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.

« J’ai été contraint, par décision de justice, de retirer les drapeaux israéliens du fronton de la mairie. Je respecte et me conforme naturellement à la décision de justice de mon pays, mais je refuse de mettre sur un pied d'égalité un mouvement islamiste terroriste et un geste humanitaire », a-t-il grincé dans une publication sur le réseau social Threads, accompagnée d’une photo de lui, brandissant un drapeau israélien au balcon de son bureau municipal.

Et de poursuivre: « Dès aujourd’hui, les visages des otages israéliens encore retenus par le Hamas, ainsi que ceux des deux otages français détenus par la République islamique d’Iran, seront affichés sur la mairie de Nice ».

Plus tôt dans la journée, le tribunal administratif de Nice annonçait dans un communiqué de presse, avoir ordonné le retrait de ces drapeaux dans un délai de 5 jours alors que leur présence provoque, depuis des mois, de vives crispations.

« Ce pavoisement, eu égard à sa persistance dans le temps, à l’ampleur prise par le conflit au Moyen-Orient et aux tensions mondiales existantes, ne peut être regardé comme un unique symbole de soutien aux otages mais doit également être regardé comme un soutien à l’État israélien et donc comme la revendication d’une opinion politique », justifie l’instance administrative dans un communiqué de presse.

La municipalité était jusqu’alors restée sourde aux manifestations organisées devant l’édifice et dénonçant la présence de ces drapeaux alors que le peuple palestinien vit sous les bombes de l’Etat hébreux.

Christian Estrosi avait également refusé de donner suite à la demande du Préfet des Alpes-Maritimes, Laurent Hottiaux, qui lui demandait, mi-juin, de faire disparaitre les drapeaux hissés sur l’Hôtel de ville, au nom de la neutralité du service public.

L’élu lui avait là-encore opposé une fin de non-recevoir, martelant que les étendards resteraient en place jusqu’au retour du dernier otage détenu à Gaza.

Pour rappel, ces drapeaux ont été hissés au lendemain de l’attaque du 7 octobre et ont toujours fait l’objet de vives contestations de la part des militants de la cause palestinienne.

Des dizaines de manifestations ont été organisées par des citoyens pour contester leur présence, sans que Christian Estrosi n’y soit réceptif.

À noter que cette décision intervient dans le cadre d’une procédure en référé (procédure d’urgence) et qu’une procédure au fond, doit être examinée par le même tribunal dans les prochaines semaines.

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