France : Enquête ouverte après le survol de drones au-dessus d'une base de sous-marins nucléaires
- L'incident survient dans un contexte de multiplication des incursions présumées de drones en Europe, notamment en Belgique et en Pologne
Istanbul
AA / Istanbul / Mariem Njeh
Une enquête a été ouverte, vendredi, après le survol de la base militaire stratégique de l'Île Longue (Finistère), qui abrite les sous-marins nucléaires français, par plusieurs drones non identifiés.
Selon la préfecture maritime de l'Atlantique, cinq drones ont été détectés jeudi soir vers 19h30 au-dessus de ce site hautement sécurisé situé dans la rade de Brest. Le bataillon de fusiliers marins, chargé de la protection de la base, a réagi en effectuant plusieurs tirs anti-drones et un dispositif de recherche a été immédiatement déployé.
L'enquête a été confiée au parquet militaire de Rennes. Le capitaine de frégate Guillaume Le Rasle, porte-parole du préfet maritime de l'Atlantique, a précisé au quotidien Libération qu'il s'agissait de « petits modèles » qui « ne faisaient pas peser de menace sur les infrastructures sensibles ». Il a toutefois noté que si ces survols ne sont « pas communs », mais il y a déjà eu des précédents dans la zone, notamment un signalement au-dessus de la presqu'île de Crozon à la mi-novembre.
Considérée comme le sanctuaire de la dissuasion nucléaire française, la base de l'Île Longue assure la maintenance des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE), dont l'un est en permanence en mer.
- Un contexte européen sous tension
Cet incident intervient alors que l'Europe fait face à une série d'incursions similaires présumées ces derniers mois. Vendredi matin, le trafic aérien à l'aéroport de Bruxelles a été brièvement interrompu après le signalement d'un drone. Des incidents ont également été rapportés récemment à proximité d'installations militaires en Belgique.
La Pologne a aussi signalé des incursions de drones près de sa frontière orientale, certaines étant liées aux frappes russes sur l'Ukraine. Bien que Moscou ait fermement nié toute implication, certains responsables européens attribuent ces incidents à une stratégie de « guerre hybride » liée au conflit en Ukraine.
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