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France / Dossier Taha Bouhafs : l'enquête LFI classée sans suite, le journaliste réintégré au parti

- Le journaliste et militant déclare ne pas vouloir réintégrer le parti.

Ümit Dönmez  | 06.06.2023 - Mıse À Jour : 12.06.2023
France / Dossier Taha Bouhafs : l'enquête LFI classée sans suite, le journaliste réintégré au parti

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AA / Paris / Ümit Dönmez

La France Insoumise (LFI) a clos et classé sans suite, lundi, l'enquête ouverte, l'année dernière, concernant Taha Bouhafs.

Alors que Taha Bouhafs était candidat aux élections législatives en 2022, LFI avait reçu le signalement de deux femmes, accusant le journaliste et militant de violences sexuelles. Ce dernier avait été contraint de retirer sa candidature suite à une décision du parti.

"En vertu de nos règles internes, la mesure conservatoire a été levée, car il n'y a rien de nouveau contre lui, et la personne ne souhaite pas porter plainte, ni qu'il soit confronté", a "discrètement" déclaré une source LFI citée par BFMTV.

La chaîne d'information constate une "différence de ton avec celui, plus audible, employé au moment de lui retirer son investiture".

Pour rappel, en mars 2023, soit près d'un an après les accusations portées à l'encontre de celui qui était candidat LFI aux législatives dans le Rhône, l'une des deux femmes a retiré son signalement. BFMTV rapporte que la deuxième accusatrice n'a jamais souhaité engager de poursuites judiciaires, être confrontée à Taha Bouhafs, ou même que des informations concernant son signalement soient transmises au jeune homme.

En conséquence de cela, la cellule "Comité de respect des principes" du parti, en charge du suivi de ce dossier, a décidé de le clore, actant ainsi la réintégration du militant et journaliste au sein de LFI.

Sur Twitter, Taha Bouhafs a partagé un communiqué de ses avocats. "Nous accueillons aujourd’hui cette décision que nous attendions depuis trop longtemps", ont-ils déclaré, ajoutant que le journaliste et militant a toujours clamé son innocence.

Les avocats ont dénoncé le "bannissement social et professionnel", ainsi que le "violent lynchage sur les réseaux sociaux" auxquels a été confronté l'homme de 26 ans qui avait dû quitter LFI, mais aussi le média pour lequel il travaillait.

"Je prends acte de la décision de LFI. Mais je ne souhaite cependant pas réintégrer le parti. Je garde mes idées, mes combats près de moi. Mais après tout ce qu’il s’est passé, je ne peux pas réintégrer ce mouvement, ni celui-là, ni un autre. J’espère que vous me comprendrez", a réagi Taha Bouhafs, sur les réseaux sociaux.




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