AA / Tunis / Majdi Ismail

Des cheminots et salariés en grève, pour protester contre la réforme des retraites, ont envahi brièvement le hall de la tour d’Euronext dans le quartier d'affaires de la Défense (Hauts-de-Seine), jeudi 20 avril, après des actions similaires les semaines précédentes contre d’autres entreprises « symboliques ».

Au terme d’une assemblée générale à Gare de Lyon (Paris), environ 300 personnes ont emprunté le RER jusqu’à la Défense avant d'investir le hall du bâtiment de la bourse, symbole du CAC 40, qu’ils ont inondé de fumigènes en scandant le slogan : « On est là, même si Macron ne le veut pas, nous on est là ! ».

Les manifestants ont notamment collé des affiches sur les murs d'une des façades du bâtiment avec comme message : « Le CAC 40 à la caisse pour payer nos retraites ».

Euronext est propriétaire de la Bourse de Paris et de six autres places européennes.

« On a choisi la Bourse de Paris parce que c’est le symbole du CAC 40. On veut que le CAC 40 aille à la caisse pour financer nos retraites avec leur pognon de dingue », a lancé Fabien Villedieu, syndicaliste de Sud-Rail.

La semaine dernière, les manifestants emmenés par les cheminots ont de façon similaire envahi le hall du siège du géant du luxe LVMH. Le 6 avril courant, un immeuble parisien abritant des entreprises financières dont le plus grand gestionnaire d’actifs au monde, BlackRock, a également été investi par des opposants à la réforme des retraites.

Pour rappel, le président français Emmanuel Macron avait promulgué, dans la nuit de vendredi à samedi dernier, la loi actant la réforme des retraites, après sa validation par le Conseil constitutionnel malgré une ferme opposition contre le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.