Politique, Monde

France : Des dizaines de milliers de manifestants à Paris pour le 1er mai, les syndicats en première ligne

- La CGT, Solidaires et la FSU ont mobilisé autour des salaires, des retraites et de la paix.

Ümit Dönmez  | 01.05.2025 - Mıse À Jour : 02.05.2025
France : Des dizaines de milliers de manifestants à Paris pour le 1er mai, les syndicats en première ligne

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez​​​​​​​

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé ce jeudi 1er mai à Paris, à l'occasion de la Fête du Travail, pour défendre les droits des travailleurs et dénoncer les politiques sociales du gouvernement.

Le cortège s'est élancé à 14h locales depuis la place d’Italie, traversant les grands boulevards de l’est parisien jusqu’à la place de la Nation. Sous un ciel gris et un important dispositif policier, les pancartes, drapeaux rouges et slogans ont inondé les rues de la capitale.

Cette année, les revendications phares portées par l’intersyndicale – principalement la CGT, Solidaires, la FSU et plusieurs organisations de jeunesse – ont mis l’accent sur l’augmentation des salaires, l’abrogation de la réforme des retraites de 2023, la défense des services publics, la lutte contre la précarité et un appel clair à la paix, en particulier face aux conflits internationaux en cours.

Parmi les slogans les plus visibles : « Travailler moins pour vivre mieux », « Le capital détruit, les travailleurs reconstruisent », ou encore « Des sous pour les salaires, pas pour les actionnaires ». Sur une grande bannière portée par des cheminots, on pouvait lire : « SNCF, service public en danger ». D’autres affiches affichaient des messages plus politiques : « 64 ans, c’est toujours non », ou « Guerre au chômage, pas aux pauvres ». Des jeunes de l’Union syndicale lycéenne scandaient : « L’école pour apprendre, pas pour trier ! ».

En marge du cortège principal, la CFDT et l’Unsa, non alignées sur la stratégie de confrontation choisie par l’intersyndicale, ont organisé une table ronde sur les conditions de travail et la transition écologique.

Dans un climat politique crispé, cette manifestation du 1er mai a également été un moment d’expression contre la montée de l’extrême droite. Jean-Luc Mélenchon, présent en amont du départ du cortège avec une délégation La France Insoumise (LFI), a dénoncé ce qu’il appelle « l’offensive idéologique réactionnaire » et salué « la force tranquille du peuple dans la rue ».


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