
France
AA / Nice / Feïza Ben Mohamed
Plusieurs députés de gauche se sont présentés, mardi, à la séance hebdomadaire de l'Assemblée nationale consacrée aux questions au gouvernement (QAG) habillés aux couleurs de la Palestine.
La séance a été suspendue rapidement, pendant quelques minutes, après que la députée de La France Insoumise (LFI), Rachel Keke, a brandi un drapeau Palestinien, comme l’avait fait Sébastien Delogu une semaine plus tôt.
Alors que la partie gauche de l’hémicycle était revêtue des couleurs vert, rouge, blanc et noir, la présidente de l’Assemblée Nationale, Yaël Braun-Pivet a rappelé que "l'Hémicycle de l'Assemblée nationale est le lieu du débat démocratique et l'expression des parlementaires s'effectue exclusivement à l'oral".
Prenant la parole en premier, le député de La France insoumise Aymeric Caron a déclaré : "Gaza est aujourd'hui un ghetto, où l'armée israélienne extermine un peuple que la France a abandonné".
Il a insisté que "les mots vides d'efficacité ne suffisent plus", appelant "le gouvernement à la reconnaissance de l'Etat palestinien".
En réponse, Jean-Noêl Barrot, ministre délégué chargé de l'Europe a rappelé que certains compatriotes sont depuis 241 jours en captivité à Gaza, appelant à condamner sans appel "le comportement du Hamas depuis le 7 octobre".
Les travaux ont été ensuite suspendus, la présidente de l'Assemblée déclarant qu'un "bureau sera convoqué "ultérieurement" afin de décider si la sanction de la députée LFI (un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal) sera ou non aggravée".
Les travaux ont ensuite repris, non sans tensions sur la guerre israélienne à Gaza.