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France : des centaines de personnes manifestent à Paris contre les "violences policières" et le "racisme systémique"

- La capitale française a accueilli une marche annuelle ce samedi 16 mars

Ümit Dönmez  | 16.03.2024 - Mıse À Jour : 17.03.2024
France : des centaines de personnes manifestent à Paris contre les "violences policières" et le "racisme systémique"

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez

Des centaines de personnes ont protesté ce samedi à Paris, dans le cadre la marche annuelle et internationale contre "les violences, les crimes d’État et le racisme systémique".

Rassemblés place de la République en début d'après-midi à l'appel du Réseau d'entraide, vérité et justice, les manifestants ont dénoncé les violences policières, pénitentiaires, psychiatriques et judiciaires, ainsi que l’impunité de ces violences.

"Stop aux crimes d'État" "Solidarité avec les victimes" et "Non au fascisme", pouvait-on lire sur les banderoles et pancartes déployées à cette occasion, selon le correspondant d'Anadolu.

"La violence policière on n'en veut pas", " La police tue, la police assassine ", ont scandé les manifestants appelant à la justice pour les victimes des violences et de la xénophobie.

Cette marche annuelle et internationale, qui s'est tenue dans la capitale française, vise à protester contre les violences et le racisme systémiques, avec une importance particulière accordée à la lutte contre les violences policières, carcérales, psychiatriques et judiciaires.

Les organisateurs mettent l'accent sur la solidarité avec les familles des victimes et les survivants. Ils dénoncent l'impunité policière et la complicité de la justice, appelant à l'action collective pour la vérité, la justice et les réparations.

L'initiative s'inscrit dans un contexte global de prise de conscience et de contestation des abus étatiques. En France, les mouvements sociaux récents ont mis en lumière des cas de violences et de racisme institutionnels, suscitant des débats et des actions citoyennes.

Cette marche se présente donc comme un moment clé pour rallier les différentes voix et renforcer la lutte contre ces injustices.

- Les revendications

Dans son appel à la manifestation, le site "paris-luttes.info", rappelle l'historique de cette marche annuelle.

"Cela fait 28 ans que le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP) de Montréal appelle, le 15 mars, à la Journée Internationale contre la brutalité policière. En France, dès 2011, les familles endeuillées, les survivant·es et leurs soutiens ont répondu à l’appel afin de rompre l’isolement, dénoncer l’impunité policière, le déni de justice et rendre hommage aux victimes de violences, de crimes et de racisme d’État".

Il rappelle que depuis 2018, le Réseau, constitué de familles de victimes tuées par la police, la gendarmerie, la prison et l’enfermement psychiatrique, ainsi que de familles qui ont perdu un proche suite à des disparitions forcées et de personnes blessées et mutilées par la police, organise cette journée avec des collectifs féministes, antiracistes, antifascistes, anticolonialistes, de personnes exilées, migrantes et de collectifs en lutte contre les violences et crimes d’État.

L'article détaille les violences policières en France, citant des statistiques alarmantes. Selon le journal Basta !, entre 1977 et 2022, il y a eu 861 morts dus à des méthodes telles que le plaquage ventral, les tirs à armes à feu, et l'usage de grenades. En 2023, "Désarmons-les !" rapporte 37 décès liés à des interventions policières. Il mentionne également un nombre croissant de blessures graves, soulignant 2 500 blessés parmi les Gilets jaunes en un an, incluant des cas de lésions graves à la tête, d'éborgnements et de mains arrachées.

L'article met également en lumière la réalité de l'impunité policière et d'une justice "complice" en France. Il cite des données du journal Basta ! qui révèlent que sur 213 interventions policières létales entre 1977 et 2020, 67 % n'ont mené à aucun procès. Il mentionne aussi que 39 % de ces affaires sont classées sans suite et 28 % se terminent par un non-lieu. De plus, parmi 23 éborgnés pendant les Gilets jaunes, il y a eu seulement un procès, sans condamnation du policier ou gendarme responsable. Les victimes et leurs familles dénoncent l'injustice et l'impunité?


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