AA / Paris / Ümit Dönmez

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi 20 septembre à Paris en soutien à la population de Gaza, répondant à l’appel du collectif EuroPalestine et d’autres associations militantes.

Le rassemblement a débuté en milieu d'après-midi à la sortie du RER Luxembourg, dans le 6ᵉ arrondissement. Les manifestants, parmi lesquels de nombreuses familles avec enfants, brandissaient des pancartes « Stop génocide », « Gaza sous les bombes » ou encore « Silence complice ». La marche s’est dirigée ensuite vers le boulevard Saint-Michel, dans une ambiance calme mais déterminée.

Sur sont site Web, EuroPalestine avait appelé à « venir en nombre, en famille, avec pancartes, slogans et détermination pour dire non aux massacres en cours ». Le collectif a également dénoncé le « blocus inhumain » imposé à Gaza et la complicité supposée des puissances occidentales avec le gouvernement israélien.

Sur place, plusieurs prises de parole ont eu lieu au mégaphone. Des militantes associatives ont témoigné de leur colère face à l’inaction des institutions internationales. D’autres ont rappelé les appels de plusieurs ONG à un cessez-le-feu immédiat et à l’acheminement d’aide humanitaire.

Aucun incident n’a été signalé durant la manifestation, qui s’est dispersée dans le calme en fin d’après-midi. Des forces de l’ordre étaient présentes aux abords du parcours, mais le rassemblement n’a pas été entravé.

Cette mobilisation intervient après une série de manifestations similaires organisées dans la capitale française depuis près de deux ans, alors que la situation humanitaire à Gaza continue de susciter une vague d’indignation. Les organisateurs ont d’ores et déjà annoncé qu’ils poursuivraient les mobilisations « tant que les bombardements se poursuivront et que le blocus ne sera pas levé ».

- Situation humanitaire à Gaza

Pour rappel, selon les autorités sanitaires de la bande de Gaza, en Palestine, plus de 65.000 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis le début du conflit en octobre 2023, suite à une attaque meurtrière attribuée au Hamas.

La majorité des victimes palestiniennes sont des enfants et des femmes, tandis que des centaines de civils ont été abattus dans des zones de distribution d’aide humanitaire ces derniers mois. Ces événements interviennent dans un contexte humanitaire dramatique à Gaza, alors que retentissent les appels internationaux pour un cessez-le-feu et une intensification du flot d’aide.

Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré en juillet que Gaza est confrontée à « une mort et une destruction sans précédent », que « la malnutrition est en forte hausse » alors que le système d'aide s'est effondré.

La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, en juillet, les mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, notamment d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre.