AA / Paris / Ümit Dönmez

Un migrant a été découvert mort mardi 15 juillet dans la zone logistique Transmarck à Marck, près de Calais, alors qu’il tentait de monter à bord d’un poids-lourd en direction du Royaume-Uni.

Citée par BFMTV, la préfecture du Pas-de-Calais indique que l’homme est « vraisemblablement tombé d’un poids-lourd où il tentait de monter », mais l’enquête devra confirmer les circonstances précises du drame.

Les tentatives de passage clandestin vers l’Angleterre se multiplient ces dernières années, malgré la sécurisation renforcée autour du port de Calais et du tunnel sous la Manche. De nombreux migrants se rabattent sur des traversées maritimes à bord d’embarcations de fortune, avec des conséquences dramatiques.

Selon le ministère de l’Intérieur français, 17 personnes ont péri en mer depuis le début de l’année 2025. La presse française rappelle qu’en 2024, 61 personnes avaient déjà trouvé la mort lors de telles traversées. Le projet international Missing Migrants recense au total 236 morts liées aux tentatives de passage dans cette zone depuis 2018, tous modes confondus.

En mai dernier, un migrant érythréen était déjà décédé dans cette même zone après avoir été percuté par un poids-lourd. Début février, un autre migrant avait également perdu la vie dans des circonstances similaires sur l’autoroute A16.

Dans ce contexte, la France et le Royaume-Uni viennent de conclure un nouvel accord ce 10 juillet. Ce dispositif dit « one in, one out » prévoit que Londres pourra renvoyer jusqu’à 50 migrants par semaine vers la France, en échange de l’accueil par le Royaume-Uni d’un nombre équivalent de demandeurs d’asile ayant des attaches familiales sur son territoire.

Ce nouvel arrangement est salué par certains comme un outil de régulation des flux migratoires, mais il soulève des interrogations sur sa portée réelle et sur sa capacité à enrayer ces tragédies répétées.