AA / Tunis / Salim Boussaïd

Une personne a été tuée et deux autres grièvement blessées, tous de la même famille, dans un accident survenu mardi matin à hauteur du pont RD119, au niveau de la commune de Pamiers, dans le sud-ouest de la France, où des agriculteurs se sont rassemblés pour exprimer plusieurs revendications, ont rapporté les médias français, citant des sources concordantes.

La victime est une agricultrice, qui était avec son mari et sa fille lorsqu'une voiture a foncé sur eux, mardi vers 05h15 (heure locale).

« Trois de nos adhérents ont subi un grave accident. Une femme est décédée. Son mari et sa fille sont dans un état compliqué et pris en charge rapidement par le SAMU », a déclaré à la presse locale le président de Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), Arnaud Rousseau, cité par le site "actu.fr".

Un grand dispositif de secours et de sécurité a été déployé sur les lieux, suite à ce drame.

"35 sapeurs-pompiers, 13 policiers et 20 gendarmes sont mobilisés sur place ainsi qu’un centre opérationnel départemental activé en préfecture de l’Ariège", a indiqué la même source.

Cet accident intervient alors que la grogne des agriculteurs gagne en intensité en France et dans certains pays européens, avec des point de blocage de plus en plus nombreux sur les routes et des "opérations escargot", à l'aide de tracteurs qui arrivent en grand nombre dans les villes.

Ainsi, plusieurs actions sont annoncées pour ce mardi et notamment mercredi.

"De l’Oise au Tarn, du Pays Basque à la Vienne, de nombreux blocages et opérations escargot devraient commencer ce mardi, puis s’accentuer en milieu de semaine, et ce, dans tout le pays", a rapporté le journal en ligne "ouest-france.fr".

Plusieurs revendications sont à l'origine de ce mouvement de protestation. Les professionnels de l'agriculture déplorent, entre autres, l'augmentation de la redevance sur l'eau et sur les produits phytosanitaires, la fin progressive de la défiscalisation du gazole et la concurrence de produits importés qui ne respectent pas les normes appliquées par les agriculteurs français.

Lundi, le ministre français de l'Agriculture, Marc Fesneau, avait annoncé, suite à une réunion avec les syndicats, que le gouvernement réagira "dans les prochains jours".