AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Le gouvernement français mène une large consultation pour évaluer les meilleures options de durcissements des restrictions qui pourraient entrer en vigueur dans les prochains jours, a annoncé jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran en conférence de presse.

« Nous voulons éviter une épidémie dans l’épidémie, qui sera forte si nous ne faisons rien » a assuré le ministre.

Il estime que le pays se trouve « sur un plateau montant » et que l’efficacité du couvre-feu « s'estompe et ne suffit pas à faire reculer le virus ».

S’agissant des données hospitalières, Olivier Véran fait savoir qu’il « y a désormais plus de cas graves à l'hôpital que de patients qui guérissent et peuvent en sortir ».

« Nous sommes presque à 60% d'occupation de lits d'hôpitaux par des malades du coronavirus » a-t-il également souligné.

Il considère néanmoins qu’il « y a une contamination qui est difficile à éviter » en milieu « intra familial » et « des contaminations qui sont liées à l'activité professionnelle ».

Le ministre de la Santé assure que le gouvernement a « toujours agi pour préserver la santé des Français et l'économie française en parallèle » et qu’il ne néglige « pas l'impact psychologique réel » sur les citoyens.

« Nous devons tenir encore » a-t-il exhorté.

Olivier Véran a enfin abordé la question des variants étrangers « plus contagieux » et annonce que 2 mille contaminations par ces souches, sont recensées quotidiennement par les autorités sanitaires.

Au terme de cette conférence de presse, Olivier Véran s’est rendu à Matignon, auprès du premier ministre Jean Castex, pour notamment rencontrer tous les présidents de groupes parlementaires et leur présenter les divers scénarios envisagés pour mettre un coup de frein à la propagation du coronavirus.

« Nous envisageons plusieurs scénarios qui vont d'un maintien du cadre actuel avec le couvre-feu à 18 heures » qu’il considère « peu probable » jusqu’à « un confinement très serré », avait déjà annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à la sortie du conseil des ministres.

À noter enfin, que le bilan provisoire de l’épidémie dans l’hexagone est désormais de 74 456 morts dont 52 218 ont succombé à l’hôpital.