AA / Paris / Ümit Dönmez

L’ambassadeur américain en France, Charles Kushner, n’a pas répondu à la convocation du ministère des Affaires étrangères, où il était attendu lundi 25 août.

Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a indiqué au micro de RTL, qu'"en l’absence de l’ambassadeur", c’est le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis qui a été reçu au Quai d’Orsay. Celui-ci s’est vu notifier que les propos de Charles Kushner, jugés "injustifiables et injustifiés", constituaient une "ingérence dans les affaires intérieures" de la France.

Dans une lettre adressée au Président français Emmanuel Macron, Charles Kushner, proche de Donald Trump et en poste à Paris depuis quelques semaines, avait exprimé "sa profonde inquiétude face à la flambée de l'antisémitisme en France et à l'absence d'action suffisante" du gouvernement pour y faire face. Ces critiques rejoignaient celles formulées récemment par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.

Jean-Noël Barrot, chef de la Diplomatie française, a confirmé au micro de RTL que la France avait transmis "un message clair" à la représentation américaine. "C'est son numéro 2 qui est venu et nous lui avons dit que ses déclarations étaient injustifiables et injustifiées", a-t-il déclaré, ajoutant qu’il n’était pas question de convoquer à nouveau Charles Kushner. Le ministre a toutefois souligné qu’un entretien prévu de longue date avec l’ambassadeur américain se tiendrait prochainement.

L’absence de l’ambassadeur lors de cette convocation rappelle la complexité des rapports entre Paris et Washington à l’heure où la politique américaine de Donald Trump et son entourage, recompose les codes de la diplomatie classique.