France / Colère des agriculteurs : En cas de "blocage durable", Bruno Retailleau plaide pour une "tolérance zéro"
- Les agriculteurs français commencent dès ce dimanche à manifester pour exprimer notamment leur opposition à l'accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays latino-américains du Mercosur.

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AA / Tunis / Fatma Ben Amor
Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a détaillé ce dimanche 17 les limites que le mouvement de contestation agricole ne devrait pas franchir pour éviter une intervention des forces de l'ordre, alors que les agriculteurs commencent dès ce dimanche 17 novembre à manifester pour exprimer notamment leur opposition à l'accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays latino-américains du Mercosur.
"On a toujours des craintes avec des manifestations, c'est la raison pour laquelle j'ai reçu cette semaine des responsables syndicaux agricoles pour avoir un dialogue, mais pour leur dire aussi les limites, puisque le droit de manifester, c'est un droit constitutionnel évidemment , mais il y a des limites", a déclaré Bruno Retailleau dans "Le Grand Jury" sur RTL.
Le ministre affirme leur avoir indiqué "trois limites" à ne pas franchir : "pas d'atteintes aux biens, pas d'atteintes à plus forte raison aux personnes, et pas d'enkystement, pas de blocage durable parce que sinon, ce sera tolérance zéro".
"S'il y a un blocage durable, un enkystement, nous n'hésiterons pas à mobiliser les forces mobiles pour que l'on puisse assurer la liberté de circulation", a-t-il affirmé.
Le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), Arnaud Rousseau, a annoncé, ce dimanche sur BFMTV, que 82 actions étaient prévues dans 80 départements. "Elles prendront corps ce (dimanche) après-midi en Île-de-France et demain et mardi essentiellement dans les préfectures et sous-préfectures, et sur les avenues et les ronds-points de l’Europe, alors que s’ouvrira demain le G20 au Brésil".
Et de préciser que la mobilisation allait "s’étaler jusqu’à la mi-décembre" sans toutefois déborder sur les fêtes de fin d’année, affirmant que seuls "35 à 36 %" des engagements pris par le gouvernement Attal en février dernier avaient été mis en œuvre avant la dissolution et le remaniement.