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France / Colère agricole à Rungis : Les gardes à vue de 79 agriculteurs levées

- Ils étaient détenus pour "dégradation du bien d'autrui en réunion" après leur intrusion au marché de Rungis

Ümit Dönmez  | 01.02.2024 - Mıse À Jour : 01.02.2024
France / Colère agricole à Rungis : Les gardes à vue de 79 agriculteurs levées

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez - Fatma Ben Amor


Les 79 agriculteurs, arrêtés mercredi suite à une intrusion dans des entrepôts du marché de gros de Rungis, en région parisienne, ont été libérés ce jeudi matin, selon Le Figaro.

L'annonce a été faite par le parquet de Créteil. Ces agriculteurs étaient détenus pour "dégradation du bien d'autrui en réunion" et "participation à un groupement formé en vue de la préparation de dégradations de bien", d'après le parquet.

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, avait rapporté mercredi soir un total de 91 interpellations liées à ces incidents. Ces arrestations ont eu lieu dans une zone de stockage de Rungis, choisie comme cible "symbolique" par les agriculteurs mécontents.

Depuis mardi, ils bloquaient plusieurs autoroutes menant à la capitale. Au matin, la situation semblait apaisée aux abords du marché, selon le quotidien. Aux environs de 06 h 00 (UTC+1), la porte de Chevilly-Larue, principale voie d'accès au marché, était surveillée par des forces de l'ordre, mais la circulation restait fluide.

Le ministère de l’Intérieur déploie, ce jeudi, 24 compagnies de CRS en région parisienne pour contenir la grogne des agriculteurs, selon le journal Le Figaro.

Plusieurs grands axes autoroutiers en direction de Paris sont toujours bloqués ce jeudi matin. C'est notamment le cas de l'A1, l'A13 ou encore de l'A6, indique pour sa part Le Parisien.

Le mouvement de colère des agriculteurs se poursuit avec vigueur en France et dans certains pays européens, avec des points de blocage de plus en plus nombreux sur les routes et des "opérations escargot" dans les villes. Le blocage de plusieurs grands axes autoroutiers desservant Paris, encadré par des policiers et des gendarmes, a débuté lundi dernier comme annoncé par des syndicats agricoles.

Les agriculteurs français dénoncent, entre autres, une hausse des charges, les retards de paiements des subventions agricoles, l'interdiction de pesticides autorisés ailleurs, ainsi que des normes environnementales jugées trop lourdes.


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