France : Casserolades et klaxons pour la visite de Macron à Dunkerque
- Alors que le chef d'État français vient évoquer la réindustrialisation du pays, les manifestants réclament l'abrogation de la réforme des retraites.

France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Malgré la pluie et l'importante présence policière, plusieurs dizaines de personnes étaient rassemblées, ce vendredi à Dunkerque (Nord), à l’appel de l’intersyndicale dunkerquoise, pour manifester contre la visite prévue dans l’après-midi du Président français, Emmanuel Macron.
Réitérant leur opposition à la réforme des retraites avec des pancartes et des slogans, les manifestants, réunis notamment près de la sous-préfecture, ont donné un concert de casseroles et klaxons avant l'arrivée du chef d'État français qui doit évoquer la thématique de la réindustrialisation française, alors que le groupe taïwanais ProLogium a confirmé la nuit dernière, l'implantation à Dunkerque d’une usine de batteries pour véhicules électriques qui devrait permettre la création de 3 000 emplois directs avec son entrée en production prévue pour la fin 2026.
L'opposition, les syndicats et la majorité des Français restent opposés à la réforme des retraites promulguée le 15 avril dernier par le président Emmanuel Macron, après sa validation partielle par le Conseil constitutionnel. Cette réforme prévoit notamment le passage de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans à l'horizon 2030, ainsi que l'allongement de la durée de cotisation de 42 à 43 ans à l'horizon 2027.
Dans une déclaration récente à la presse, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a souligné que la bataille contre cette réforme n'est pas terminée et rappelé la prochaine journée de mobilisation le 6 juin, deux jours avant la présentation d'un projet de loi d'abrogation de la réforme des retraites, par le groupe parlementaire Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot).
La motion de censure transpartisane, déposée le 20 mars dernier à l'Assemblée nationale par le groupe Liot contre la réforme des retraites et le gouvernement d'Élisabeth Borne, avait été rejetée faute d'obtenir la majorité requise.
L'avantage comparatif d'une proposition de loi par rapport à une motion de censure est que la proposition de loi ne nécessite qu'une majorité simple, parmi les député ayant pris part au vote, pour être adoptée, tandis que dans le cadre du vote pour une motion de censure, celle-ci doit réunir la majorité de tous les députés de l'Assemblée nationale (289 / 577), les abstentions étant comptabilisées comme des votes contre la motion.
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