France / Bétharram : Le rapport de la commission d'enquête pointe un "défaut d'action" de François Bayrou
- La commission ne devrait toutefois pas saisir la justice

France
AA / Tunis / Fatma Ben Amor
Le rapport de la commission d'enquête sur les violences en milieu scolaire, née du scandale Bétharram, a pointé un "défaut d'action" du Premier ministre François Bayrou. Le rapport rédigé par Paul Vannier (La France insoumise) et Violette Spillebout (Renaissance) a été rendu public ce mercredi.
"À défaut d'action" que François Bayrou avait "les moyens d'engager", alors qu'il était "informé" quand il était ministre de l'Éducation nationale et président du Conseil général, ces violences "ont perduré pendant des années", indique-t-on dans le rapport relayé par les médias français.
Le rapport évoque par ailleurs "un véritable déchaînement de violences" dans le collège-lycée de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) qu'on "ne saurait réduire à des débordements ponctuels". La violence "était - pour partie au moins - institutionnalisée" dans cet établissement, avec "une communauté de notables au soutien indéfectible", dont des "membres du gouvernement", accusent les rapporteurs.
Bétharram est "un cas loin d'être unique", relèvent encore les rapporteurs, évoquant des mécanismes "accentués dans l'enseignement catholique", du fait d'un "modèle éducatif explicitement plus strict" et d'une "loi du silence particulièrement prégnante".
Ils déplorent des "défaillances" de l'État, avec des contrôles "quasi-inexistants".
La commission d'enquête ne devrait toutefois pas saisir la justice, sa présidente socialiste, Fatiha Keloua-Hachi, ayant jugé insuffisamment fondée la demande de signalements à la justice de Paul Vannier, qui suspecte de "faux témoignages" trois personnes dont François Bayrou.
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