AA / Ankara / Seyma Yigit

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réaffirmé que le Groenland « n’est pas à vendre », faisant référence aux déclarations répétées du président américain Donald Trump souhaitant que l’île soit sous le contrôle des États-Unis.

Dans un message publié sur la plateforme social de la société X basée aux États-Unis, Barrot a évoqué sa visite officielle au Groenland et précisé : « Face à la brutalisation du monde, à la guerre de la Russie contre l'Ukraine et aux tentations de prédation en Arctique, la France est claire : le Groenland n'est pas à vendre. »

Il a ajouté que la France sera, début 2026, le premier pays de l’Union européenne à ouvrir un consulat au Groenland et qu’un comité de dialogue inter-partenaire sera créé pour renforcer la coopération.

Barrot a également souligné que le Groenland et le Danemark « ne sont pas seuls » et a réaffirmé son soutien à l’île.

- Les déclarations de Trump sur le Groenland

Depuis son élection, Donald Trump a régulièrement déclaré que le Groenland devait être sous le contrôle des États-Unis, affirmant que sa possession était une « nécessité absolue » pour la sécurité nationale et mondiale.

En mars, s’adressant au Congrès, il avait déclaré : « Le Groenland est crucial pour la sécurité nationale et même mondiale. Nous travaillons avec toutes les parties concernées pour l’obtenir. D’une manière ou d’une autre, nous y parviendrons. »

Trump avait justifié cette position en affirmant que la possession du Groenland était nécessaire pour « défendre le monde libre ». Ces déclarations avaient suscité la réaction de nombreux responsables, dont le Premier ministre groenlandais Mute Bourup Egede : « Le Groenland appartient au peuple groenlandais. Nous ne sommes pas à vendre et ne le serons jamais. Nous ne renoncerons pas à notre longue lutte pour la liberté. »

Le Groenland, l’une des deux régions autonomes des îles Féroé et du royaume du Danemark, est situé à 2 900 kilomètres du Danemark.

* Traduit du turc par Seyma Erkul Dayanc