AA/Tunis

La manifestation prévue ce week-end par les opposants à l’autoroute A69 en France est maintenue malgré son interdiction par la préfecture, ont affirmé les organistaeurs.

« Darmanin n’étouffera pas l’opposition à ce projet ! », ont rétorqué les membres des Soulèvements de la Terre et des collectifs écologistes locaux à l’origine de l’appel à manifester sur le futur tracé de l’autoroute, dont les travaux ont déjà commencé, rapporte le « Huffingtonpost ».

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait demandé, mardi, l’interdiction de cette manifestation, qui s’annonce selon lui « extrêmement violente, jusqu’à 5 000 personnes [étant attendues], dont 600 black blocs […] qui veulent en découdre avec les forces de l’ordre, s’en prendre aux biens, attaquer des personnes », rappelle le même média.

Plus de 1 000 policiers et gendarmes seront mobilisés sur le terrain ce week-end, soit le même dispositif qu’en octobre, a indiqué la préfecture. Les forces de l’ordre seront présentes autour du chantier et effectueront des patrouilles autour des entreprises considérées comme « cibles potentielles »., souligne la même source.

Malgré ces interdictions, les manifestants ont commencé à s’installer dès jeudi sur place, rapporte « Huffingtonpost ».

Les 53 kilomètres de l’autoroute controversée sont censés entrer en service fin 2025, mais les associations continuent de dénoncer ses multiples impacts environnementaux, avec entre autres l’artificialisation de 400 hectares « de terres agricoles, de forêts et de zones humides », des travaux gourmands en eau, des dangers pour la biodiversité… Surtout, les manifestants déplorent un projet « anachronique », qui met à l’honneur la voiture individuelle, souligne la même source.

Alors que les organisateurs (Voie est libre et Confédération paysanne) tiennent actuellement une conférence de presse sous un chapiteau avec un discours pacifique, une autre réunion s'est organisée quelques mètres plus loin. Elle est à l'initiative de blacks blocs. Ils sont une centaine, prévoient des actions, distillent des conseils pour rester grouper, avoir les bons réflexes. Tous cagoulés, ils ont terminé la réunion par un cri de guerre, rapporte « la dépêche ».