AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

Deux rassemblements se tiennent ce dimanche pour rendre hommage à Aboubakar, tué vendredi dans une attaque au couteau à la mosquée de la Grand-Combe.

Une marche blanche partira du lieu du drame à 14 heures 30, pour se diriger vers la mairie de la commune où une minute de silence doit être observée.

À Paris, un rassemblement se tiendra Place de la République à 18 heures, pour dénoncer l’islamophobie dont a été victime le jeune homme de 22 ans alors qu’il priait. L’évènement se clôturera également par une minute de silence en sa mémoire.

Alors que le suspect identifié est toujours activement recherché, les réactions politiques se multiplient depuis la prise de parole du Premier ministre François Bayrou, dénonçant « l’ignominie islamophobe ».

Du côté de LFI (La France Insoumise), de nombreux députés ont appelé à rejoindre le rassemblement organisé à Paris et pointent les discours politiques et médiatiques islamophobes qui ont pu pousser l’auteur au passage à l’acte.

« Le meurtre d'un musulman en prière est le résultat des incessantes incitations à l'islamophobie. C'est un franchissement de seuil indigne. Il interpelle toute la France. Il faut une claire condamnation populaire et un soutien fort de respect et de fraternité. Disons notre compassion à la famille de la victime. Montrons notre solidarité avec les croyants meurtris par ce crime et les menaces alimentées contre eux. Ce soir à 18h, on se rassemblera pour une minute de silence et de fraternité autour de la statue de la République à Paris », a notamment déclaré ce dimanche matin Jean-Luc Mélenchon.

Pour rappel, vendredi matin, alors qu’il était seul dans la mosquée, Aboubakar a été attaqué de plusieurs dizaines de coups de couteau avant d’être laissé pour mort par son bourreau qui, quelques instants plus tôt, faisait semblant de prier à ses côtés.

Son corps a été retrouvé inanimé par d’autres fidèles, qui ont donné l’alerte, en fin de matinée.

Une enquête a été ouverte par le parquet d’Alès, pour des faits d’assassinat.

Les faits ont été entièrement filmés par la vidéosurveillance qui montre que l’auteur, toujours activement recherché, a lui-même filmé sa victime avec son téléphone avant d’insulter Allah et de prendre la fuite, laissant le jeune Aboubakar à l’agonie.